La magie du monde moderne, c’est d’avoir des pailles qui habitent à des centaines voire des milliers de kilomètres les uns des autres et qui parviennent néanmoins à monter un groupe, composer, enregistrer, décrocher un contrat discographique, etc. On dit alors que l’origine est « internationale » et roulez petits bolides !
C’est ainsi qu’est né
MIND CONFLICT avec d’abord une démo en 2018, un split en 2021 puis deux singles en ce début d'année, annonciateurs du premier album «
Temple of God ». La pochette est plus qu’agréable dans ses couleurs glauques, le logo est séduisant, rien ne m’incite à repousser l’écoute de ces neuf compositions, pas même la durée totale du LP (trente-six minutes), garante d’une douleur brève si tant est que l’écoute s’avèrerait pénible.
Mais non, c’est en fait une excellente surprise que nous fait le duo, appuyé par un musicien de studio pour assurer la basse. Le propos est pourtant ultra calibré : du
death metal dans son jus, ancré dans le début des années 90 et faisant principalement référence à des formations telles que
DISMEMBER ou
ENTOMBED pour le côté européen du style et
BOLT THROWER pour l’épaisseur américaine ainsi que le sentiment de rouleau-compresseur. Ces influences, déjà partagées par des milliers de groupes, ne font pas pour autant de
MIND CONFLICT un énième épigone insipide car il sait apporter sa petite touche qui fait la différence. Quelle est-elle ? Tout simplement une dimension
hardcore ultra pesante dans les
breakdowns ou dans certains riffs (« Digital Nightmare », entre autres) ainsi qu’un
feeling doom indéniable (« Age of Retribution »), les musiciens s’attachant principalement à des tempos lents, très lents même. Cela confère à «
Temple of God » une espèce d’aura oppressive, comme une marche forcée vers son propre trépas. Cette atmosphère d’inexorabilité se trouve renforcée par les vocaux profonds d’
Ivan Izmer, aux variations certes quasiment nulles mais qui collent parfaitement aux ambitions affichées.
Ce n’est donc pas ici qu’il faudra rechercher le nouveau Paganini mais si vous êtes en quête de
death qui sait aller à l’essentiel (aucun solo, que des rythmiques puissantes et des riffs taillés au marteau), je n’ai aucun doute quant au fait que vous soyez séduits par ce disque jamais révolutionnaire mais toujours parfaitement exécuté, plutôt inspiré et, surtout, très accrocheur du fait de ses nombreux ralentissements
hardcore metal. Une excellente signature donc de la part du label polonais
Cavalcade Records, j’espère bien entendre encore parler de ces musiciens dans les années qui viennent car ce premier jet remporte ma totale adhésion.
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