C’est important de préciser « UK » dans les URL des réseaux sociaux car, des
DEAD FLESH, il y en a aux moins trois qui sont déjà référencés : un Américain, un Russe et un Danois (sont dans un avion…). Ici, ce sont donc des Anglais qui viennent nous servir un nouveau brouet de
deathcore atteint par ce petit chromosome supplémentaire qui pousse le groupe à se taper indéfiniment la tête contre les murs du genre bien étroit qu’il a choisi d’explorer.
A leur décharge, je reconnaîtrais tout de même que les mecs évoluent dans une sphère de brutalité plutôt appréciable, avec de gros refrains efficaces (« Bodies Upon Bodies »), et qu’ils ne nous infligent pas des passages en voix claires ou autres saloperies du même tonneau. Est-ce que j’abuse en disant que c’est même peut-être trop dense ? Trop chargé ? Tout du moins pour moi, je ne supporte plus tellement les vocaux criards de ce genre musical et là, pas de bol, ils sont récurrents… Idem au niveau des rythmiques, nous sommes sur des plans très binaires en dépit de contre-temps à foison, encore une fois les riffs à deux cases de guitares ça va bien cinq minutes, j’ai parfois l’impression d’être pris pour un neuneu lorsque j’écoute ce genre de musique. Qui tombe encore en pamoison simplement pour un chanteur qui éructe et un guitariste qui sait bien régler son ampli ?
Finalement, j’ai même tendance à préférer le groupe lorsqu’il s’aventure sur des terres plus
djent, à l’image de certains passages de « Swallowing Nails » ou de « Dead Flesh ». Je pense alors évidemment à
MESHUGGAH mais avec ce côté vraiment agaçant d’être à côté d’un molosse qui t’aboiera dans les oreilles tant qu’il n’aura pas eu sa ration de viande. En vérité, je commence à arriver à saturation de ce genre de formations, radicalement violentes sur la forme mais où nulle émotion autre qu’« on en a gros ! » ne se dégage. Oui, comme tout le monde les gars, on en a tous plein le cul de ce monde, l’Angleterre me semblant sur bien des aspects encore plus à la ramasse que la France, c’est dire l’exploit. Alors les musiciens ont des choses à dire sur la société, la dépression, peut-être qu’ils lisent Michel Clouscard ou Christopher Lasch, peut-être qu’ils ne sont pas sur ce courant de pensée, j’avoue, je m’en fiche un peu.
Par conséquent je serais bien inspiré d’arrêter ce petit jeu de dupe ou alors de chercher à réellement positiver mon approche. En effet,
DEAD FLESH fait l’effort de nous vouloir uniquement du mal via un
deathcore foncièrement brutal à base de vocaux gutturaux et de
breakdown alternés avec du
blast. Par conséquent, je n’ai aucun doute sur le fait que les
engliches parviennent à se tailler la part du lion sur une scène où le mérite se juge à l’occasion au nombre de tatouages ou au tour de biceps. Eux, ils se pointent avec un «
Dehumanise » impressionnant comme le paquet de Manuel Ferrara, une protubérance taillée pour les jeans slims et, de ce que j’ai retenu de mes multiples écoutes, c’est largement au-dessus des formations citées par le communiqué de presse :
SUICIDE SILENCE,
CHELSEA GRIN,
FIT FOR AN AUTOPSY, etc.
Finalement, tout n’est qu’une question de sensibilité. Pourquoi j’écoute du
brutal death et pas du rap ? Pourquoi le
deathcore me lasse alors que j’aime le
death et le
hardcore ? Pourquoi Mona Lisa sourit ? La théorie des
Ancient Aliens est-elle vraie ? Allez, encore une formation qui viendra très certainement grossir les bacs des disquaires, elle a de nombreuses qualités certes, mais aucune qui ne m’arrache l’ombre d’un frisson, je laisse donc ça aux spécialistes du genre. 7 pour la violence.
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