Burning Skies - Desolation
Chronique
Burning Skies Desolation
Les sorties « extrêmes » (tout est relatif) du label allemand Lifeforce font toujours plaisirs (dans la foule metalcore soupesque) aux tympans et la sortie il y a deux ans du premier album de Burning Skies (sorti de nulle part) n’a pas échappé à cette bonne surprise. Les jeunes deathcoreux anglais sont ainsi de retour pour un plus gros impact avec ce nouvel opus, tout simplement intitulé
Desolation (qui le résume d’ailleurs assez bien). Le groupe aux débuts forts prometteurs, a pris en compte ses erreurs passées et corrige le tir : finis donc la production si obscure (pas très professionnelle) et les titres trop indigestes (50 minutes le bestiau) ! Tout le contraire ici : massif (le fameux studio allemand Rape Of Harmony) et direct (une demi-heure pétante) !
A la recherche de quelconque subtilité ou innovation (amateurs de deathcore 10 ans d’âge), inutile de continuer à perdre votre temps avec cette chronique et les rosbeefs de Burning Skies. Au contraire si la musique assimilable en dix secondes sur une durée d’une demi-heure ne vous dérange pas plus que çà, alors les 10 titres composant la galette devraient sûrement vous intéresser. Le schéma se veut excessivement simple : hurlements variés, gros riffs death/thrash, accélérations grind/death, jolies mélodies suédoises et moshparts ultra violents. Vu comme çà, on ne pourrait qu’être attiré et c’est tout à fait compréhensible surtout lorsqu’en guise d’ouverture nous avons affaire au redoutable « RKD » ! Effectivement on sent que les Anglais ont privilégié un côté assez direct, du fait en particuliers d’une production bulldozer signée Patrick W. Engel (vous savez le monsieur auteur du son d’Heaven Shall Burn) et d’un regain de mélodies (notez le riff trémolo entêtant) death mélo beaucoup moins discrètes. Accouplés aux hurlements et aux méchantes accélérations, difficile de ne pas avoir une grosse érection (argh « Desolation... (For The Denial Of Ignorance) ») !
La rythmique quant à elle, déjà très percutante sur
Murder By Means Of Existence, prend cette fois-ci une dimension ma fois…Orgasmique ! « Bauer Power » (impossible de ne pas prendre sa tête pour un marteau), « Damaged » (avec les excellents vocaux), la transition sur le début mid-tempo de « Fairytale Supremacy » (assez phénoménale!) ou encore toutes les autres grosses vagues de blasts font tout autant plaisir ! Merv, le chanteur, est toujours épaulé de ses deux guitaristes pour ce qui est vocaux gutturaux/black, accentuant ce côté massif. En parlant de guitaristes, c’est à ce niveau là qu’on risque de tirer un peu la tronche… Malgré quelques soli, des riffs bien sympatoches et quelques cassures de rythmes techniques, niveau composition çà reste pas bien folichon, surtout si on compare la zique avec des groupes comme (au pif) All Shall Perish : les Unleashed du deathcore peut-être ? Clairement l’album qu’on écoute une fois et qu’on oublie aussitôt, sauf que la demi-heure passée aura été forte agréable et c’est bien le principal !
Vaccinés à la musique « fast-food » et si vous avez lu tout ce qui était écrit au-dessus,
Desolation est à ajouter à votre liste d’écoute (dans un style assez hybride qui plaira à pas mal de monde). Burning Skies remplit en effet parfaitement son contrat : simple, rapide et méchamment efficace (typiquement taillé pour la scène). Espérons juste que le prochain album soit un peu plus « osé » car on risque d’oublier le groupe aussi vite que ses albums.
| Mitch 25 Octobre 2006 - 2066 lectures |
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