Tuatha De Danann - Tingaralatingadun
Chronique
Tuatha De Danann Tingaralatingadun
Le Soleil est sur le point de se coucher, les dernières lueurs du crépuscule se sont éteintes. La forêt semble être endormie. Les bûches crépitent, les grillons fredonnent au loin, et notre Bonne Vieille Pleine Lune veille sur nous de son œil rassurant. Tout est très calme se soir. Trop calme…
Puis soudainement, au milieu de ce calme plat, des percussions se font entendre au loin, puis une flûte, enchanteresse et enchantée. PAF !!! Une bûche vient de craquer, les escarbilles virevoltent, s’envolent, se mettent à danser autour de nous… mais… les fées sont arrivées !
Les tambours et la flûte semblent se rapprocher… des petites silhouettes apparaissent enfin… un grand cortège de… mais non, je n’ai rien fumé !?... ce … ce sont bien des … ?! Des nains, des trolls, des gobelins… une foule de lutins déboulent dans la clairière en chantant, dansant, sautillant dans tout les sens…
« APPORTEZ DONC RIPAILLES ET BREUVAGES !!! FAITES COULER LA BIERE !!!! » - Vociféra l’un d’entre eux. Les lutins squattèrent toutes les souches alentours, les transformant en tables, tandis que les fées nous entraînaient dans une ronde frénétique. Les tonneaux de mousse se comptaient par milliers… Ce qui devait être un barbecue dans la forêt entre potes s’était transformé en folie festive. Nous n’en croyons pas nos yeux ni nos oreilles. Mais qu’importe. On s’éclatait et la nuit promettait d’être longue. TRES longue…
Tout le monde buvait, mangeait, dansait, s’amusait, mais personne ne s’ennuyait. Un invraisemblable banquet de joie et de vie s’était planté dans la clairière, quand de sublimes jeunes femmes nous rejoignirent, dansant, de leurs robe légères et transparentes, au sons des instruments traditionnels des lutins…
Je me resservis une chopine quand une de ces demoiselles me pris par le bras, m’entraînant avec elle dans la ronde, rejoignant les trolls joviaux… le temps n’existait plus, et les galères non plus…
…
Je me suis réveillé au petit matin, suspendu à une branche d’arbre par le string, en regardant les trolls qui ronflaient dans les relents et sur les tonneaux vides, les fées qui dormaient profondément sur des champignons… Le calme revint, mais aussi un certain regret que cette incroyable nuit soit terminée… quelques lutins s’étaient réveillés, chantant et jouant une dernière fois.. en attendant la prochaine nuit de cuite !...
…
Un album de Tuatha De Danann, c’est un peu cela… on part de rien et déjà la première piste démarre et c’est la folie… une seul chose est désormais importante : Vivre.
Avec un metal virevoltant entre Folk (instruments traditionnels à foison) et heavy, des rythmiques mid tempo la plupart du temps enlevées et un chant entre Andre Matos et Tobias Sammet, Tuatha De Danann offre un chef d’œuvre de metal festif, joyeux et vraiment très bien foutu à tout point de vue, que ce soit pochette, production et qualité de composition.
De la joie (Be Hold The Horned King) à la folie festive (Dance Of The Little Ones), en passant par l’épique (Vercingétorix, Battle Song), une certaine mélancolie rêveuse (Tin Pinga Ra Tan, Some Tunes To Fly et son chant féminin), ce disque, dont tous les morceaux apportent leur lot d’émotions, est une mine d’ambiances celtique, médiévale, illustré de sentiment positifs, qui feront définitivement reprendre goût à la vie.
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