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Draugveil - Cruel World of Dreams and Fears
Chronique
Draugveil Cruel World of Dreams and Fears
Personne n’est passé à côté de cet album qui a marqué le mois de juin et marquera sans doute toute l’année 2025. Pas nécessairement pour sa musique, mais d’abord pour son visuel. Et c’est clair qu’il est exceptionnel, inspiré par les poses semi-couchées de Mickael Jackson sur Thriller, de Lionel Richie sur You Are et de Luther Vandross sur Give Me the Reason. L’épée plantée bien droit, le regard sans grande émotion du protagoniste, les roses d’un kitch sans nom... Les parodies et memes ont inondés Internet en un rien de temps et c’est un véritable phénomène de foire qui a déferlé. Puis la polémique : est-ce une véritable photo ou une « immonde œuvre d’une intelligence artificielle » ? Les spéculations sont allées bon train, au point d’alimenter d’autres sphères que celles du black metal, au point de voir un article sur ce thème pondu sur Wikipedia...
Et après la pochette, c’est la musique qui est devenue suspicieuse. Selon certains, elle aussi ne serait pas naturelle. Le Tchèque d’origine ukrainienne, le blondinet de la photo, n’aurait pas réalisé tout ce travail et il se serait reposé sur cet « inacceptable intelligence artificielle ». Le principal intéressé semble aimer laisser planer le doute et n’a répondu que d’un « Que chacun se fasse son idée »... Ce premier album est ainsi devenu un événement de société car il a fait s’interroger le public. Combien hésitent désormais à apprécier les compositions de peur qu’elles ne proviennent pas d’une personne réelle. Il serait désormais nécessaire de découvrir si un groupe est « réel » avant de se prononcer sur le plaisir ressenti à son écoute. Ce sera pourtant une éventuelle étape future... La déshumanisation se poursuit. Après les machines industrielles, après les chatbots émotionnels, après les algorythmes de recrutement automatisé, après les Tenga, la musique aussi est devenue la nouvelle « victime ».
DRAUGVEIL est-il réel ? Je ne peux pas en être sûr mais je sais que mes oreilles ont très bien réagi à ce qu’il propose. Un black metal entraînant avec des mélodies claires qui détruisent le cerveau, des vocaux sûrs d’eux qui font de bons placements, des intermèdes touchants au piano (« My Sword Points to the Past », « Beneath the Armor I Rot ») ou au clavier saveur BURZUM (« When Silence Became My Kingdom »)... Ça fonctionne très, très bien. Et dès le début en plus, dès les tout premiers riffs de « Knight Without a Name », on est happés et incapables de décrocher. Est-ce que c’est nouveau ? Non mais comme je le répète souvent, l’important n’est pas toujours d’être le premier mais d’être le meilleur. Alors est-ce que DRAUGVEIL est le meilleur ? Non, mais il est quali et au-dessus de la majorité, indéniablement. Et si on apprenait que c’était véritablement une IA, est-ce que je reviendrais sur mon verdict positif ? Eh bien sincèrement, je ne sais pas. Je pense que quelque chose serait cassé dans mon cerveau et me créerait un blocage, mais sans pouvoir en être sûr... Il y a des passages tellement bons que je ne peux pas promettre d’être totalement écœuré...
Pour conclure. Et si DRAUGVEIL était vrai, a-t-il bien fait de choisir un tel visuel ? Avait-il besoin de faire un (mauvais) buzz pour attirer l’attention ? Ne s’est-il pas au contraire grillé ? Difficile à dire, mais ce qui est certain c’est que beaucoup n’auraient jamais écouté ces compositions si la pochette avait été plus classique...
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