Chronique
Istapp Sól tér sortna
J’ai vraiment failli ne pas donner sa chance à cet album des Suédois d’ISTAPP, tout ça parce que je n’avais pas de bons souvenirs de ses débuts en… 2007 ! Ce n’était même pas le premier album, mais une compilation de ses démos, et c’était encore très insuffisant. J’ai suivi son parcours de loin, me contentant d’écouter de petits passages des albums de 2010, 2015 et 2019, mais sans jamais être suffisamment convaincu pour acheter quoi que ce soit. Et puis là, avec le 4ème album qui vient de sortir, j’ai été titillé par les extraits, par des commentaires autour de moi plus emballés que d’habitude ainsi que par la pochette qui montrait une plus grande originalité que par le passé. Et voilà, j’ai été conquis.
ISTAPP a beaucoup changé de line-up ces derniers temps, et il est bien nécessaire de faire un point. Le plus vieux membre est Fjalar, présent depuis les débuts, en 2005. Il s’occupe désormais uniquement de la batterie. Son plus ancien camarade est arrivé dans le groupe en 2014 et il s’agit du guitariste (et anciennement chanteur) Tizheruk. Les trois derniers membres ont tous rejoint la formation durant les années 2020 : le bassiste Skari de NÅRDEGAIST, le chanteur Gjallar de SKALD et le guitariste Aurgelmir. Les 5 musiciens se sont entourés de quelques invités pour leurs 10 nouvelles compositions, dont trois vocalistes : l’Allemande Nova de CONVICTIVE et ASARHADDON, la Danoise Elisabeth Andrews de FRANTIC AMBER et le Suédois Ken Romlin de NIGHT CROWNED. Le violoniste Martin Björklund (MÅNEGARM, WORMWOOD) et le guitariste Morg (NEBELKRÄHE) apparaissent également en renfort.
Tout ce monde ? Ça augure du jeu et de la qualité musicale ! Eh bien oui, totalement. C’est un groupe de véritables musiciens, et qui en plus ont de bonnes intentions, de bonnes inspirations et une identité forte. Ces qualités sautent tout de suite aux oreilles et elles surprennent. Tout d’abord c’est dans un sens très positif évidemment, car on est happé par autant d’énergie déployée. Ces compositions sont ultra claires et elles font naître des images proches de celles de KAMPFAR et WINDIR. Le black a beaucoup d’échos « vikings », mais tout en restant bien équilibré et sans tomber dans la mélodie festive. L’album est très conquérant, très marqué par les éclaircies, mais il ne va pas trop loin. Le visuel joue aussi un rôle important. Sombre et nocturne, il permet de ne pas imaginer des décors ou des situations trop joyeuses. Il aurait suffi de quelques millimètres pour ressembler à du WINTERSUN.
Les morceaux, courts, sont captivants et bien menés. Aucun n’atteint les 6 minutes, et c’est aussi ce qui permet de bien tout digérer. Par contre, le défaut est peut-être la lassitude qui arrive plus vite qu’avec des albums moins accessibles. Il donne envie d’être réécouté tout de suite une bonne dizaine de fois, mais sur le temps il revient moins que d’autres...
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Lestat
Par Jean-Clint
Par xworthlessx
Par Ikea
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par Lestat
Par Krokodil
Par Niktareum
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène