J’aimerais parfois que les communiqués de presse fournissent moins de liens vers les réseaux sociaux et moins de listes à la Prévert « FFO » pour se concentrer sur l’essentiel : un nom de groupe sans coquille (
DEATHTROPY, ce n’est pas pareil que
DEATHTROPHY, cela fausse un peu les recherches), ce qu’il promeut, le style qu’il joue. Citer les musiciens est un plus, indiquer la nationalité une obligation. Par conséquent, désolé messieurs – dames, je ne sais ni d’où vous venez (l’Amérique je crois), ni comment vous vous appelez, j’ai tenté une recherche, sans succès, je n’investirai pas plus de temps pour «
The Resurgence of Nostalgia », un EP de cinq titres (dont une intro et une outro mais qui sont en définitive de « vraies » chansons, leur durée étant égale aux autres) qui ne dépasse pas les quinze minutes.
Un mot sur le genre tout de même : du
slam deathcore, soit la musique la plus bas de plafond à avoir émergé ces dernières années. Et à ce petit jeu de la lourdeur ultra gutturale avec deux riffs par morceaux et une poignée de variations rythmiques, le groupe se pose là. Mais comme rien n’excède les trois minutes, on se doute que l’inspiration tourne vite en rond et que passé le côté rigolo du « jusqu’où vont-ils descendre dans les basses ? », cela reste une musique qui peut s’avérer fatigante, loin de la suprématie d’un
XENOTHEORY, histoire de citer ces Français.
Il y a pourtant des tentatives de modulations, notamment au niveau du chant. Le
growl alterne régulièrement avec des parties criardes mais c’est comme dire qu’on va arrêter de frapper le côté gauche pour viser à droite, le douloureux résultat est exactement le même. Idem au niveau du riffing, si « Coffin » peut avoir des allures de
djent (les grattes sonnent un peu comme le
MESHUGGAH de
« Nothing »), tout n’est qu’accumulations de rythmes primitifs, une régression à l’état larvaire que la pesanteur extrême de « Flesh » finira d’entériner.
Pourtant, alors que je donne l’impression de vouloir dire du mal de cet EP, je ne peux m’empêcher d’être un poil admiratif d’une telle capacité d’abrutissement. De plus,
DEATHTROPHY aime à saupoudrer ses compositions de divers
samples qui contribuent à développer une atmosphère bizarre, plutôt anxiogène, que l’introduction « Ash » illustre à merveille. Par conséquent, difficile de me prononcer de façon ferme sur cette sortie : sa promotion ne la met pas en valeur alors qu’elle a des arguments à faire valoir pour les fans de cette mouvance brutale, genre
WHITECHAPEL, et une telle abnégation dans la recherche de la régression ultime mérite finalement quelques égards, à défaut de louanges.
«
The Resurgence of Nostalgia », c’est le truc que tu mettrais dans ton casque avant d’aller fracasser des gueules, dans un état proche du coma éthylique, quand tu n’as plus que deux neurones en état de marche et qu’ils sont occupés à faire en sorte que tu restes debout. Sur un plan musical, nous sommes proches du néant, une véritable performance en soi.
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