Ah, enfin une occasion de parler d’autre chose du Japon que de ses groupes de black. Sakrifiss n’est certes pas le plus ouvert aux différents styles, mais il a tout de même eu de l’affection pour
HI-STANDARD,
BLUE HEARTS,
ONI ou encore
MALICE MIZER. Ils ne rentrent pas vraiment dans le spectre des musiques présentées sur Thrashocore, contrairement à l’artiste dont je vais parler aujourd’hui : Ryoji SHINOMOTO. Né en 1989, il a un physique androgyne qui devrait en exciter plusieurs.
Il n’est pas un nouveau venu même s’il s’agit ici de son premier « album » solo. Il a créé
SUICIDE HEAVEN en 2009 avec son frère, mais la catastrophe de Fukushima en 2011 les ont incités à se renommer
GYZE. Ils ont alors sorti 4 albums de melodeath survolté et imbibé de leur propre culture, avec des instruments traditionnels japonais bien mis en valeur. Et en 2023,
GYZE a choisi de changer une nouvelle fois de nom et de devenir
RYUJIN (Divinité dragon). C’est sous ce nom qu’un nouveau public les a découvert car cela correspondait à leur signature sur Napalm Record. Et un certain Matt Heafy les a pris sous son aile, devenant leur manager, leur producteur, et même leur guest sur un morceau. Le chanteur et guitariste de
TRIVIUM avait déjà manifesté son amour pour l’Asie et le Japon particulièrement en jouant avec
CHTHONIC, en créant
IBARAKI ou encore en posant sa voix sur un morceau de SIGH en 2015. Sur le premier album de
RYUJIN paru en 2024, il apparaît sur 4 pistes.
Mais voilà, Ryoji SHINOMOTO a d’autres idoles, et la plus évidente est Alexi Laiho. Il vient de réaliser l’un de ses rêves, aidé par Napalm Records, en sortant son premier album solo uniquement constitué de reprises de
CHILDREN OF BODOM. Et comme l’amour est sans borne, c’est la date du 8 avril qui a été choisie pour la parution. Cela aurait été le 46ème anniversaire de Laiho...
Y a-t-il un intérêt dans cet album ? C’est une question récurrente et inévitable quand on se retrouve face à un album de reprises. Eh bien, il y en a peu, mais il y en a. Ryoji SHINOMOTO est fidèle aux compositions d’origine et ne trahit jamais l’esprit du groupe finlandais, mais il ajoute tout de même sa petite touche personnelle à travers les éléments japonais qui parsèment habituellement
RYUJIN. Il ajoute ainsi du Shamisen, du Erhu et de la flûte, montrant à quel point il est compétent en musique puisqu’il fait aussi les guitares, la basse, la batterie et les vocaux ! Belle prouesse. Ensuite, il ne faut pas se voiler la face, l’ensemble restera anecdotique.
Les morceaux qui ont été choisis sont au nombre de 9 et représentent sans grande surprise les premières années de
CHILDREN OF BODOM :
Tiré du premier album (
Something Wild - 1997) : « Lake Bodom »
Tirés du deuxième album (
Hatebreeder - 1999) : « Silent Night Bodom Night » et « Downfall »
Tirés du troisième album (
Follow the Reaper - 2000) : « Follow the Reaper », « Bodom After Midnight », « Mask of Sanity » et « Hate Me! »
Tiré du quatrième album (
Hate Crew Deathroll - 2003) : « Needled 24/7 »
Tiré du cinquième album (
Are You Dead Yet ? - 2005) : « Living Dead Beat »
Les 5 albums suivants ne sont absolument pas repris et c’est un poil dommage, car il y avait tout de même l’occasion de réhabiliter des compositions moins connues.
Quoi qu’il en soit, l’hommage est réussi grâce aux ingrédients japonais qui se marient parfaitement dans la musique légendaire de
CHILDREN OF BODOM. Mais bon... je ne pense pas que j’y reviendrai car j’ai vite fait le tour de ces morceaux que je connaissais déjà par cœur...
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