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Wintereve - Birth of Tragedy

Chronique

Wintereve Birth of Tragedy
Voilà enfin une formation française évoluant dans un genre rare et que je pensais même définitivement passé de mode : le gothic doom death metal, celui qui a fait les plus grandes heures d’EVEREVE (jetez au moins une oreille au chef d’œuvre Stormbirds) ou encore de DRACONIAN. Avec un tel décor tamponné « 90’s », vous imaginerez certainement sans peine de quel bois de cercueil se chauffe WINTEREVE, assurément pas de la mauvaise cagette de supermarché. Sur un tapis épais de tempos lourds (mais jamais funeral), nous retrouverons la fameuse alternance d’une voix féminine emphatique et de ce bon vieux growl des familles, dualité largement popularisée par les Norvégiens de THEATRE OF TRAGEDY et dont l’acmé reste sûrement à rechercher du côté de Velvet Darkness They Fear, album difficilement dépassable en termes de metal gothique. Je rajouterai à ces premiers parallèles un subtil côté ANATHEMA, celui d’Eternity, notamment pour la légèreté fugace de certains passages de guitares (« Like Shadows We Wander in the Night » notamment), bien que nous soyons tout de même fort éloigné de la subtilité quasiment progressive des Anglais.

À présent que j’en ai à peu près terminé avec le name-dropping, une facilité rédactionnelle m’évitant la recherche de qualificatifs, je rappellerai également que les Français n’en sont pas à leur coup d’essai puisque ce Birth of Tragedy s’avère précédé de deux LP, This Winter Will Never End en 2017 puis October Dark en 2020, ce choix stylistique n’étant donc ni une erreur de parcours, ni la marque de musiciens se cherchant une personnalité. C’est bien la romantique mélancolie des lys noirs qui coule dans les veines du quintette et j’avoue que l’absence quasi totale d’originalité n’est à aucun moment un frein à l’appréciation sincère de ces sept longues compositions oscillant entre huit et dix minutes pour une durée totale frôlant l’heure. Une pièce imposante donc, comme souvent dans ce registre dédié aux mortes amoureuses (spéciale dédicace à Théophile Gautier), mais qui se tient très correctement en société notamment grâce à son élégante sobriété, tant musicale que vocale. Pas d’effets de manche superflus, de jabots prétentieux, de discours pompeux ou de crispantes envolées lyriques susceptibles de casser les pieds (même si, à titre personnel, je constate toujours un surplus de mièvrerie vocale, probablement parce que je ne me maquille pas le tour des yeux en noir), les compositions misent avant tout sur la solidité des rythmiques ainsi que des mélodies certes simples mais enjôleuses, ce qui rend spontanément le LP sympathique, dans un esprit « dîner aux chandelles entre adultes » qui émoustille rapidement les zones érogènes. Car oui, en dépit de la tristesse de façade, je ressens surtout un érotisme profond dans ces langueurs doom, ayant sans trop savoir pourquoi l’envie de chantonner « Bed of Roses » de BON JOVI.

Je pourrais toutefois reprocher aux chansons de ne jamais vraiment changer de tempo et d’utiliser peu ou prou systématiquement les mêmes ressorts scénaristiques et c’est vrai qu’au fil du LP on a parfois un peu de mal à distinguer les chansons, l’absence d’éléments marquants étant sans doute le point faible de cette sortie, sa force résidant en revanche dans sa capacité à rester sur un niveau constant de qualité, jamais surprenant mais systématiquement réconfortant sans pour autant proposer une musique susceptible de causer une crise de diabète. Le juste équilibre entre la noirceur du doom death et l’eau de rose du gothique en quelque sorte, notamment grâce à un intéressant jeu de claviers qui, sans être grandiloquent, sait imposer ses ambiances baroques.

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas demandé à quoi je ressemblerais si j’avais des cheveux longs de couleur brune, les ongles peints et des résilles aux bras. À la faveur de cette découverte je me découvre l’envie de me replonger dans certaines productions du temps jadis : LAKE OF TEARS, TRISTANIA, des trucs qui ont toujours un peu évolué en deuxième division en dépit d’un charme qui prend toute son ampleur après quelques verres d’absinthe.

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Wintereve
Gothic Doom Death Metal
2025 - Mastercut Production
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Wintereve
Wintereve
Gothic Doom Death Metal - 2013 - France
  

formats
  • Digital / 04/08/2025 - iMusician Digital
  • CD / 04/08/2025 - Mastercut Production

tracklist
01.   Like Shadows We Wander in the Night  (10:36)
02.   Revel in Solitude  (08:50)
03.   Odium  (08:38)
04.   A Wreath of Roses  (00:54)
05.   Fading Light  (09:21)
06.   Dead Memories Torn  (08:30)
07.   Grief Eternal  (08:42)

Durée : 55:31

line up
parution
4 Août 2025

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