In-Quest m’avait surtout attiré au départ avec
« Epileptic » par la présence en son sein de Sven, le beugleur de chez Aborted.
« Epileptic » était un superbe album, peut être un peu indigeste par moments, mais qui donnait dans un Death moderne et brutal tout ce qu’il y avait de plus jouissif.
Alors quand la nouvelle du départ de Sven fut révélée à la face du monde, tous mes espoirs s’évanouissaient : le petit groupe Belge allait-il pouvoir s’en remettre ? Recrutant un Suédois du nom de Mike Löfberg, le groupe ne perdit pas espoir et composa ce nouvel album, qui après de nombreuses écoutes… est encore meilleur que son prédécesseur.
Sven avait un timbre de voix très caractéristique, trop même, que je ne peux dissocier de sa présence chez Aborted. Son remplaçant est du coup une réelle bouffé d’air dans le groupe, bien que son registre soit sensiblement le même, alternant growls et chant hurlé de façon plus distincte que son prédécesseur. Il se permet même un peu de chant sur certains courts passages, mais rien à voir avec un quelconque refrain en chant clair je vous rassure de suite.
Ce que j’appréciais grandement sur
« Epileptic », c’était cette alternance de titres ultra bourrins aux rythmiques empruntant autant à Meshuggah, Fear Factory ou Strapping Young Lad, que ces titres plus posés comme « Scorched » à l’ambiance futuriste proprement excellente. Et « The Comatose Quandaries » ne peut que me plaire encore davantage, car la fusion des deux approches musicales est encore plus souple et efficace ici.
Les blasts sont toujours de mise sur des titres comme « Diffuse Pattern Recognition », « Resilient Androtronic Carnage » ou « Cryoton Frequency », et montrent que le groupe n’a pas oublié la recette de composition d’un début percutant ; cependant au sein même d’un titre au départ bien bourrin, on retrouve rapidement des alternances de rythmiques plus variées qu’autrefois et qui traduisent la volonté d’aérer une musique bien complexe et qui se mérite par de nombreuses écoutes.
Et c’est là que l’intérêt de « The Comatose Quandaries » se révèle, car les passages plus « ambiancés » à l’image de ce « Scorched » du précédent album sont plus nombreux, et tous aussi excellent. Quand j’entend ce break à 3min55 sur « Frozen, Nuclear Aftermath », cette mélodie lancinante qui apparaît pour ne plus nous lâcher ; ou quand j’écoute des titres comme « Socioneural Genetism » (mon coup de cœur de l’album), « Operation Citadel » (et son break blasté et mélodique à la fois) ou la très martiale « War Path », j’imagine aisément un paysage dévasté à la Terminator, un véritable voyage aidé par une musique aussi puissante que jouissive.
Alors oui « The Comatose Quandaries » est moins bourrin qu’
« Epileptic », et nécessite probablement encore davantage d’écoutes que ce dernier pour s’apprécier vraiment. Mais au final, il se révèle bien plus riche, travaillé et paradoxalement plus digeste que son prédécesseur qui souffrait de quelques lourdeurs. In-Quest s’est approprié des influences assez communes finalement, pour se forger un style qui lui est propre et qui ne peut véritablement être comparé à aucun autre. A suivre de très près.
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