Neaera - Let The Tempest Come

« Naneura…Nanarea… Nanananère…. Neaera… oui voilà. Haaa mais c’est ce groupe qui avait sorti l’année dernière un album chez Metal Blade, dans le genre très moyen et qu’on oublie facilement… cool ils sortent un nouvel album… sic. »

Ce fut ma première réaction à froid, je ne vous le cache pas. Même la pochette, représentant au choix un feu d’artifice ou un gratin de choux fleur, ne m’avait pas enthousiasmé plus que ça étrangement. Pourtant, il faut toujours laisser une chance à chaque album reçu, et c’est ce que j’ai fait avec « Let the Tempest Come ». Grand bien m’en as pris, car la marge de progression depuis « The Rising Tide of Oblivion » est conséquente : Neaera a enrichi son « death mélo métalcorisé » (copyright Moi) d’un effort de composition manifeste, ce qui le rend moins quelconque et voire même…accrocheur oui oui. Le précédent album ne m’avait convaincu que sur les 3 premiers titres, ici l’ensemble de l’album se tient en terme de qualité et d’homogénéité. On distingue plus aisément les refrains, qui arrivent à grand renfort de tremolo pickings mélodiques et de double pédale à tout va, enchaînés avec quelques jolis mélodies bien trouvées et entraînantes (« Let the Tempest Come », le riff à 3min33 sur « I Love the World »). Le mélange détonnant de riffs « tin tin tin » à la Metalcore & co Incorporated, et de rythmiques et mélodies At The Gatiennes ™, est plus que jamais d’actualité, mais étrangement dans ce recyclage de vieux pots de vieilles soupes elles mêmes déjà pas bien fraîches, j’oserais presque penser que Neaera s’est créé un style bien personnel… Mais bon j’arrête de penser dès maintenant j’ai une migraine qui démarre…

Une des influences majeures perçues par certains avec le premier album de Neaera concernait The Black Dahlia Murder : je n’avais pas vraiment le rapprochement, mais ici le doute n’est plus permis, ne serait-ce qu’au niveau du chant. La même alternance chant criard / growls se retrouve ici complètement, et le timbre de voix est dans les deux cas très similaire à celui de Trevor Strnad. Musicalement, la ressemblance est moins manifeste, Neaera étant plus simple au niveau des structures et légèrement (mais juste légèrement) moins agressif. Le groupe garde malgré tout des tempos relevés tout du long de l’album, et les blasts et les tempos rapides fusent sans cesse, soutenus par une production d’une puissance indéniable. Avec son gros son, ses compos qui cartonnent et nos tympans qui bourdonnent, Neaera n’est pas conseillé aux amateurs de death mélo « gentillet », le groupe étant soyons bien d’accord nettement plus death que la normale.

« Let the Tempest Come » est en définitive une œuvre très correct et bien supérieur à mes yeux à leurs débuts. Plus accrocheur, plus agressif, mieux travaillé, le groupe est sur la bonne voie, et l’achat est tout à fait envisageable si vous êtes amateurs du genre. Ou alors attendez le prochain, vu que j’avais mis 6 au précédent et 7 à celui là, le prochain devrait au moins mériter 8… non ?

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