Nydvind - Eternal Winter Domain
Chronique
Nydvind Eternal Winter Domain
Voici une formation française prometteuse dans le style qu’elle représente, c'est-à-dire un pagan black metal ambiant et teinté de chœurs graves assez envoûtants. Si Belenos devait avoir un petit frère, il s’agirait bien de Nydvind tant l’influence est flagrante. Mais ceci peut s’expliquer par la contribution dans le passé de Loïc Cellier, frontmant du groupe de black celtique.
Eternal Winter Domain est le premier album de cette formation qui réunit aujourd’hui des musiciens confirmés, en particulier le remplaçant de Cellier, Loïc Courtete de Inborn Surffering.
Nydvind annonce d’entrée sa couleur en débutant l’album par des chants masculins dans la veine de ceux de Belenos, sur fond de musique médiévale. Tout au long de l’album, le groupe fera alterner les riffs de guitare avec cette dimension aérienne, nostalgique, désertique.
La production n’est pas énorme, le son reste assez froid quand les guitares sont saturées et la voix black est souvent plate. Mais le mixage a été assuré avec qualité pour réussir avec subtilité les changements d’atmosphères, pour rendre la batterie douce même en blast et les riffs précis même si le son des grattes n’est pas puissant (c’est du black !). Les guitares acoustiques sont cristallines, spatiales, mêlées aux voix épiques les accalmies de l’album sont planantes, voluptueuses et apportent chaleur et douceur au Domaine de l’Hiver Eternel.
Pour un album de black metal, le sentiment qui nous reste après cette heure et douze minutes d’écoute, n’est ni malsain, ni violent. Les influences sont multiples, allant de la mélodie païenne en passant par quelques sonorités plus sombres (Eclipse Over the Shadowed Land, Empire of Frost) pour atteindre parfois un doom léger (Blood and Steel ), le tout le plus souvent éclairé par une guitare acoustique très présente et savamment bien placée.
Les titres sont globalement assez longs, mais ils sont bien construits et diversifiés, ce qui évite toute monotonie et lassitude pour l’auditeur. Les chœurs sont utilisés avec parcimonie et modération pour rendre leurs interventions plus percutantes, souvent en contre-chant avec la voix black.
La fin de l’album se caractérise par son côté plus instrumental et plus atmosphérique qui fait apparaître quelques instruments ethniques, une flûte et une mélodie de piano pour le dernier titre ce qui constitue un plus agréable qui complète et enrichit encore l’univers du groupe.
Vous l’aurez certainement compris, Nydvind nous offre là un album homogène tout en étant riche et varié dans ses orchestrations, planant tout en conservant une certaine haine païenne mais Eternal Winter Domain est particulièrement spacieux, posé et rafraîchissant.
Cette formation française n’a donc rien à envier à celles venant des contrées nordiques et leur nouvel album qui va sortir au cours de cette année (si ce n’est pas déjà le cas) devrait, je l’espère, confirmer le talent dont Eternal Winter Domain est le reflet.
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