Orphanage - Driven
Chronique
Orphanage Driven
Formé depuis 1987, ce groupe hollandais a toujours tenté de s'extraire de la masse en proposant une musique personnelle. Et que l'on aime ou pas, c'est un fait : Orphanage a su au fil des années et des albums, développer un style bien à lui qui n'a pas d'égal. Suivant un "Inside" déjà très remarqué, ce quatrième album intitulé "Driven" vient enfoncer un clou déjà bien profond et conclure la carrière des hollandais de la plus digne des manières.
Pour ceux qui n'y seraient pas habitué, un tel album pourrait être un peu déroutant au premier abord. Orphanage n'hésite pas à mettre dans sa musique toutes ses influences, notamment death et gothique mais pas seulement puisqu'on y trouve parfois une atmosphère tirée d'un black symphonique actuel. Leur style alterne passages bourrins avec hurlements et passages plus atmosphériques où la voix de Rosan reprend ses droits. Si les growls de George sont assez classiques, il n'en est rien du chant de Rosan qui fait partie intégrante de l'identité des hollandais : tout au long de l'album, elle amène sa voix de manière singulière, sobre et simple, sans en faire des tonnes contrairement à la plupart des chanteuses du style.
Excepté un artwork au gout vraiment douteux, si l'on devait voir un défaut à cet album, il serait sans conteste sa longueur (plus de 66 minutes) qui le rend difficilement digeste et la pause "Back Gate" n'y fait rien. Mais bon, ça serait vraiment chercher la petite bête car dans l'ensemble, "Driven" a tout d'un admirable album. Le groupe maîtrise parfaitement son style et nous offre des compositions d'une grande richesse et d'une grande maturité. Chaque titre possède la même emprunte, mélangeant habilement violence et volupté, efficacité et émotions sans jamais tomber dans le déjà entendu.
Ce dernier album n'a sûrement pas été conçu comme un album final et il restera dans la carrière des hollandais, ce manque de l'album ultime. "Driven" a pourtant beaucoup à offrir mais j'ai trouvé qu'il manquait encore quelque chose pour atteindre la perfection. Il faudra donc en rester là et profiter de cette heure comme il se doit. Un très bon album donc, puissant, touchant et original qui mérite qu'on s'y attarde et qui ne devrait pas décevoir les amateurs de metal gothique couillu.
| Dead 10 Juillet 2006 - 1661 lectures |
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