Distorted - Voices From Within
Chronique
Distorted Voices From Within
La formation de ce groupe Israelien ne date pas d'hier. Entre leurs débuts et leur premier album "Memorial" (2006), il se sera tout de même écoulé une bonne dizaine d'années. Depuis, les choses vont apparemment beaucoup mieux pour eux avec une signature sur le prestigieux label Candlelight Records et ce second album déjà prêt à sortir. Avant de découvrir "Voices From Within", je n'avais jamais entendu parlé de Distorted et avec un nom pareil, j'imaginais plutôt un bon vieux death old-school. Mais nos 4 compagnons du Proche-Orient ont visiblement des inspirations plus actuelles.
"Death gothique", voilà un mélange intéressant et qui doit sans doute éveiller les curiosités. J'avoue m'être demandé à quoi cela pouvait ressembler. Finalement, bien que la base musicale se situe souvent dans le registre du death mélodique, c'est surtout leur côté metal gothique qui domine. En gros, si Lacuna Coil en avait eu (mais avec les bouses qu'ils nous sortent, c'est clairement mort), ça aurait pu donner ça : une metal très mélodique aux rythmiques grasses et incisives, dominées par un chant féminin puissant et sensuel, un peu comme celui de Cristina (et ces 2 chanteuses semblent avoir bien d'autres points communs). Musicalement, leur style se veut très épuré (pas de claviers ou d'électronique) et repose essentiellement sur les guitares, s'inspirant grandement du death mélodique du milieu des années 90 (Soilwork, Dark Tranquillity, In Flames, Night In Gales...). Dans le même registre, bien qu'assez anecdotique, le groupe nous propose un chant masculin typique du style (mi black, mi death) et s'est également plié à l'exercice des solos qui sans être transcendants, ont le mérite d'exister. Après pour ce qui est des sonorités orientales, il faudra vraiment vous pencher pour les entendre : au contraire, j'ai trouvé l'ensemble plutôt "européen".
Alors certes, l'album est plutôt bien foutu et ce mélange gothique / death mélodique apporte quelques subtilités ici et là mais globalement, tout ceci reste bien conventionnel et déjà entendu. En parcourant l'album, on ne cesse de se dire "Tiens, ça ressemble à ceci" ou "Tiens, ça ressemble à cela" et surtout, il manque encore à Distorted, cette pointe de folie et de génie qui fait sortir un album du lot. Bien évidemment, l'excellente production et les nombreux guests (Sven De Caluwe / Aborted, Thomas Vikstrom / Therion, Lisa Johansson / Draconian, Henrik Jacobsen / Koldborn) n'y changeront absolument rien. Un album efficace qui s'écoute donc avec plaisir mais qui ne fera pas date quoi.
| Dead 5 Avril 2008 - 2280 lectures |
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