Skeleton Crew - Unmuted System
Chronique
Skeleton Crew Unmuted System
Visiblement dans Skeleton crew, ce ne sont pas des littéraires. Alors que la plupart des groupes ont l'idée navrante de faire écrire les paroles par un seul membre, généralement le chanteur, ce qui est d'un conformisme sordidement logique, SC écrit les siennes de façon collaborative, la musique étant le fruit couasi exclusif du guitariste et fondateur de la formation : Aurélien Mauro. (Je sais on s'en tamponne les profiteroles du nom du guitariste, mais c'est pour montrer que j'ai bien étudié mon cas, et au mieux ça fera plaisir à sa famille si elle a l'infortune de me lire.)
D'ailleurs on aurait pu se douter de ce mode de composition du fait de la très (trop ?) grande présence de la guitare. De plus je ne sais pas si la batterie a été programmée sur ce disque, mais en tout cas elle sonne comme si elle l'avait été, tellement elle peut sonner synthétique sur certains passages, notamment les roulements de caisse claire. Néanmoins la production dans l'ensemble résiste à l'épithète "synthétique" pour être juste "extrêmement propre", claire et puissante. Côté musique, on navigue dans des eaux du death mélodique si propre aux pays de la mer baltique, avec un petit supplément machines sur le gâteau. Guitaristiquement parlant, si on me prête ce néologisme adverbial malheureux, et pour le peu de notions que j'en ai, cela me paraît largement tenir l'autoroute, et la bande d'arrêt d'urgence avec. Les solis ne sont pas trop présents (vous voyez, pas comme dans un album de Malmsteen) et même si elle est mixée bien en avant, le reste des instruments se font bien sentir (à part la batterie qui est réduite à sa simple fonction de métronome améliorée) notamment la voix, qui growle bien comme il faut.
On est certes en terrain connu (pour les amateurs du genre) mais plutôt en terre plus ou moins connue pour moi, n'étant peu versé dans le death mélodique suédois, mais plutôt dans la bossa nova électrique congolaise, genre déjà assez exigeant. De fins esthètes connus pour leurs avis autorisés sur la question se feront sans doute un plaisir de poster des commentaires aux milliers d'asociaux névropathes qui nous lisent, sur l'originalité de la musique de Skeleton Crew au sein du genre précité. Moi, je suis pas qualifié. Comment j'ai eu ce poste non-rémunéré sur ce webzine, alors ? J'ai fait des trucs indicibles à Chris pour qu'il me file ce poste, alors que je n'avais écrit que sur le dernier album de Booba (pas le petit ourson, le gros noir) et sur le premier album de Jessica Simpson. Enfin , indicibles, n'exagérons rien, un petit peu d'argent m'aidera à vous dévoiler tous les secrets intimes de ce gentil garçon qui fait croire qu'il écoute du brutal death, alors qu'il a toute la collection de "Mon petit poney" chez lui, et des posters de poulains qui broutent dans des prairies sur les murs de sa chambre. Mais j'en ai déjà trop dit, revenons à la musique.
Je peux en tout cas dire que cet album, malgré des compositions basées sur l'axiome suivant :
"Couplets speed : bon ben 'faut gueuler ; Refrains posés : ha bah 'faut chanter."
Mais bon Soilwork fait la même chose donc ça va, c'est cool. Ces compos sont sommes toutes bien entraînantes, les machines plutôt bien intégrées, et le chant bon, à défaut d'être énormément inspiré, bien que j'aie vu pire, est juste, collant bien à l'ambiance très "Blade runner" cybernétique. Un album honnête que je n'écouterais probablement pas tous les jours, surtout parce que ma mère m'a piqué la télécommande de ma chaîne pour éviter que j'écoute du Cannibal corpse à 2h du matin.
| $am 23 Juillet 2006 - 1683 lectures |
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