Withdrawn - This Is Not Therapy
Chronique
Withdrawn This Is Not Therapy (Démo)
« This is not therapy » est le premier témoignage sonore de Withdrawn, groupe de Black-Death mélodique formé sur les cendres de Dawn Chaos dans lequel évoluait déjà les deux frangins Helwin, Christophe et Julien, respectivement bassiste-chanteur et batteur de la formation bordelaise. Cette démo 5 titres a été enregistrée durant l’été 2005, à une époque où le trio ne s’inspirait pas encore de la frange la plus brutale de la scène Death-Metal.
De ce fait, pour ce qui est des influences Death, c’est surtout à la scène de Göteborg à laquelle on songe en premier, At The Gates en tête, Withdrawn partageant visiblement un même attrait pour les riffs ultra mélodiques qui ont fait la réputation de la formation suèdoise. Mais la musique des bordelais est loin de se limiter à cette seule influence. Aux passages Death mélodique à la suèdoise, Withdrawn a su allier des atmosphères typiques du Black-Metal norvégien pratiqué par feu-Immortal. Une marque de fabrique facilement identifiable dans les breaks arpégés en son clair (Entwined Spine) ou dans une manière bien particulière de riffer (Cealed weapon enigma). Le chant de Chris fait lui aussi la part belle au registre Black Metal même s’il s’essaie également au chant clair, avec moins de réussite cependant, le passage en question (sur Deadend and trust) n’étant, selon moi, pas bien adapté au style abordé. Si sa voix est bien mise en valeur par le mixage, il n’en est pas de même de ses parties de basse, qui manquent un peu de pêche (autoprod oblige). Néanmoins, ceci ne les empêche pas de révéler un héritage Heavy traditionnel (on pense parfois à Cliff Burton ou Steve Harris pour le jeu de basse). Autre élément rappelant le Heavy à l’ancienne : les superbes solos dont nous régale Ben sur les morceaux Cealed weapon enigma et Entwined Spine. Quant à Julien, il apporte lui une touche d’agressivité bienvenue en multipliant les passages de blast-beats. Quand on pense qu’il s’est mis à la batterie presque par « obligation » (cf la biographie du groupe), cela laisse admiratif. Enfin, le trio sait aussi faire preuve d’originalité en intégrant par moment des nappes de synthé, allant même jusqu’à surprendre l’auditeur sur Deadend and trust) avec ce passage symphonique/néo-classique qu’on croirait extirpé d’un album d’After Forever ou d’Adagio.
Quoi qu’il en soit, tout au long de ces 5 titres, Withdrawn fait preuve d’une belle maîtrise technique et d’un sens déjà bien affiné de la composition. Dommage que les rigueurs de l’autoproduction empêchent quelque peu de mettre pleinement en valeur ces qualités. Mais c’est une chose à laquelle le groupe devrait remédier sur sa prochaine livraison (actuellement en préparation) qui s’annonce d’ores et déjà plus brutale et donc … prometteuse.
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