Old - Down With The Nails
Chronique
Old Down With The Nails
Enfilez vos pantalons en cuir, attachez votre cartouchière ; n’oubliez pas la veste à patchs, ni les packs de Heineken pas fraîches. Prenez une chaise et asseyez-vous. Mettez-vous à l’aise, les jambes allongées, la main gauche dans le slip, et avec l’autre, au choix, allumez vous une bonne clope dégueulassement roulée par vos mains crades, ou décapsulez une bière à l’aide de votre mâchoire. Vous êtes bien ? Parfait. On va pouvoir s’envoyer une bonne rasade de bon vieux Metawl. Non non, pas le mauvais Metal contemporain avec des mélodies partout et des productions léchées. Je veux dire par là : du Metal, du vrai, du gros, du gras, avec des poils et de la sueur ; du Metal qui sent la bière et Satan ! Ah, je vois à votre sourire niais que vous aimez ce que vous lisez. Tant mieux, car je suis pas certain que vous aimerez ce que vous entendrez.
Parce que quitte à écouter un disque bourré de clichés, autant faire une chronique clichée. Rien qu’un coup d’œil à la tracklist suffit : « Black Jewel Throne », « Under the Sign of Death » et « Scream for Hell ». Pourquoi pas “Worship Znarglüb, god of Gloubiboulga” tant qu’on y est ? Excusez-moi, ce titre était mauvais, je ne le referai plus. En tout cas, si ce titre factice était mauvais, il n’est qu’à l’image de la musique de Old. Non pas mauvais mauvais, mais disons le cul coincé entre « peut mieux faire » et « pas intéressant » (drôle en l’occurrence). Sur les 34 minutes du cd, on écoute en réalité la même chanson en boucle, avec la même batterie minimaliste et répétitive, les mêmes riffs de guitare plus ou moins rock’n’rollisant, les mêmes structures, la même voix endormante dans laquelle on ne ressent ni haine ni agressivité.
En fait, si ce Down with the Nails était sorti au début des années 90, il aurait pu être intéressant. Enfin non, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin, Venom, c’était quand même plus sympa. C’est juste qu’actuellement, avec sa production (volontairement, j’ose espérer) brouillonne, ce son qui sent la poussière comme mes livres de mathématiques, ces compositions linéaires et cette ambiance totalement… Ah bah non, y’a pas d’ambiance, au temps pour moi. Oui donc, c'est juste qu'actuellement, ce disque ne tient pas la longueur, et ce même lorsqu'on essaie de le faire rouler sur le sol.
Cependant, il est possible que ce disque vous fasse remuer la crinière, mais uniquement dans certaines conditions que vous devez remplir à 100% pour que cela se réalise :
- Boire beaucoup
- Finir les bouteilles
- Finir les verres de ses compagnons
- Sodomiser votre vieille bique de grand-mère (comme ça, on reste dans le Satanisme à deux balles)
- Tagada-tsouin-tsouin
Ceci fait, vous serez certainement fait comme un rat, surtout si vous écoutez ce disque, écoute qui risquerait de vous donner l'envie d'égorger la première chose qui vous passera sous la main. D’ailleurs, je viens de m’écouter l’album environ quatre fois de suite, alors je vous laisse, j’ai une lampe à décapiter et des enfants à allumer.
| Krow 24 Septembre 2006 - 1308 lectures |
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