I - Between Two Worlds
Chronique
I Between Two Worlds
Abbath aime faire parler de lui : split de son groupe culte (qu’on le veuille ou non) Immortal, puis annonce du groupe Bombers, dans lequel il prévoit de ne jouer que des reprises de Mötorhead, suivie peu après de la création de I, censé être son nouveau groupe. Trois ans plus tard, état de la situation : aucune nouvelle de Bombers, Immortal va se reformer, et le nouvel album de I est sur le point de sortir. Ce Between Two Worlds se trouve justement être l’objet de notre intérêt : qu’est ce que le ‘sieur Abbath va pouvoir nous offrir après Immortal ? A vrai dire, cette question ne sert pas à grand-chose puisque je possède d’ors et déjà la réponse : pas grand-chose d’intéressant.
Ne vous méprenez pas non plus, cet album n’est ni nul, ni mauvais. Il aurait tout juste pu être bien meilleur, si... si ce disque ne rappelait pas tant le Immortal de l’album Sons of Northern Darkness. Ca y’est, c’est dit. Oui, pour ma part, ce disque n’apporte rien de neuf : les riffs semblent être des chutes de l’album susmentionné, certains même semblent être totalement recopiés (Mountains, par exemple). Abbath chante toujours de la même façon, et la production très froide signée Peter Tägtgren participe au tout pour donner l’impression d’écouter un Sons of Northern Darkness bis.
Enfin, il existe quand même quelques différences : l’album est dans sa totalité mid-tempo. Ouf, on n’a pas gardé l’agressivité d’Immortal. Mais finalement, peut-être pas tant ouf que ça : pour un album qui se veut « rock’n’roll », c’est plutôt mou du genou. Aucune accélération, quasiment toujours le même beat, on se lasse très vite, et on n’a même pas envie de se démonter les cervicales. J’exagère un peu, le morceau Storm I Ride possède un zeste de « rock’n’roll ». La présence de solo fait également différence, d’autant plus qu’ils sont tous très mélodiques et même parfois mélancolique (ceux de Warriors ou de Battalions par exemple). La dernière différence entre Immortal et I, c’est « mmortal ».
Je ne peux quand même pas ne pas vous parlez de « Far Beyond the Quiet », le meilleur morceau de l’album, tellement meilleur qu’il n’a rien à voir avec les autres pistes. L’atmosphère est en réalité totalement mélancolique, et on arrive même à ressentir ce côté dans la voix d’Abbath ! Rien que pour ça, ça vaut son pesant de cacahuètes. Selon ce qu’on peut lire un peu partout, ce morceau est un hommage à Quorton : bien que n’étant pas fan des travaux de ce dernier, je dois dire que Far Beyond the Quiet donne sacrément envie de s’y plonger. Un très bon morceau, où la production glaciale joue un rôle primordial, tant on a l’impression de sentir le vent sur notre visage.
“I I I” ou “aïe aïe aïe”, voilà ce qu’on peut dire pour conclure sur ce Between Two Worlds, qui porte très bien son nom : un disque au cul entre deux mondes, celui d’Immortal et celui de… Immortal, ce disque n’étant qu’une pâle copie de Sons of Northern Darkness, qui pourtant possédait un grand nombre de qualités. Par contre, ça peut être rassurant s’il doit y avoir un nouvel album des immortels : on aura peut-être le droit à un disque très brutal. Oh oui, espérons-le.
| Krow 30 Octobre 2006 - 2391 lectures |
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