Backlash - Synopsixsixsix

Les riffs Thrash old-school te font dresser le kiki ? Tu aimes le feeling Rock'n Roll cradingue des compos de Motörhead et tu considères que Lemmy est le meilleur vocaliste que la terre ait jamais porté ? Alors la musique de Backlash est certainement faite pour toi et te procurer « Synopsixsixsix » sera le meilleur moyen pour t'en convaincre. Pourquoi ? D'une part, parce que ce disque fait à la fois office de nouvel album mais aussi de best-of de ce groupe formé en 1998, compilant 8 titres inédits (dont une reprise du TNT d'AC/DC) et 16 « anciens » morceaux sélectionnés parmi les 3 précédentes réalisations des clermontois (« La nuit du bourreau » - 2004, « Hurlements » - 2003 et « Court mais thrash » - 2002). Bref, le moyen idéal pour avoir un aperçu assez exhaustif de ce que donne la musique du quartette. D'autre part, parce que tu retrouveras dans ce disque tous les (bons) ingrédients qui ont fait le succès des styles musicaux ou des formations que je viens d'évoquer plus haut. A savoir des gros riffs tranchants bien jouissifs, des compos rapides et groovy débordant d'énergie et un petit côté Rock'n Roll qui te donnera certainement envie de bouger le popotin. Et si les plans Rock'n Roll n'y arrivent pas, les quelques parties de batterie bien hypnotiques qu'on croirait extirpées d'un album de Melechesch (sisi, je vous assure) y parviendront eux allégrement .

Backlash, c'est donc un mélange fort sympathique d'influences old school agrémentées de touches plus modernes. En effet, nonobstant une énergie et une production sonnant résolument actuelles, ce disque possède une atmosphère très connotée 80's, probablement à cause du chant en français qui évoque les vieilles formations Hard hexagonales de cette époque. Mais quand PEP entame des paroles dans la langue de shakespeare (avec un accent parfois un peu frenchie quand même), c'est au leader de Motörhead (formation à laquelle Backlash rend hommage en reprenant le classique Ace of Spades) que l'on pense automatiquement du fait de la très grosse similitude qu'il y a dans leur timbre de voix. Mais ce serait lui faire offense que de réduire le registre vocal à cette simple comparaison, le groupe nous surprenant parfois avec le chant à la Kay Hansen sur Super Heavy Duty et les refrains en chant féminin sur ce même titre ou encore Don't be afraid. Quoiqu'il en soit, je voudrais aussi souligner la qualité des textes décrivant avec une telle précision l'univers fantastique et cinématographique du groupe (remarquablement mis en images par le visuel très soigné de Slu) qu'on s'en imprègne très facilement.

Idem pour les refrains d'ailleurs : il n'est pas nécessaire d'écouter 20 fois les morceaux pour qu'ils restent gravés dans notre mémoire. J'en ai d'ailleurs faire l'expérience live il y a peu lors du Garage Club du 13 janvier dernier : pas encore très familier du répertoire du groupe, j'ai rapidement été séduit par l'aspect très accrocheur et entraînant des compos. Il faut dire que quand BOC, SEB et TAT entament respectivement le premier plan de batterie de Praying Mantis, le riff de guitare de Don't be afraid ou le riff de basse de Affamé, on a instinctivement l'envie de taper du pied, ou mieux, de se jeter partout. Une impulsion qui ne vous quittera d'ailleurs plus tout au long du set ou, en l'occurrence, de ce disque. Rares sont en effet les morceaux faiblards et il y a toujours, au pire, un refrain bien senti ou un bon vieux riff des familles pour vous faire dire que le morceau à tout de même son petit charme.

Au final, voici donc une musique bien défoulatoire (oui, je sais, j'invente des mots) car ultra dynamique et pas prise de tête pour un sou qui trouvera une bonne place (en boucle de préférence) dans votre platine CDs. Depuis bientôt 10 ans que les 4 clermontois arpentent les scènes, l'expérience commence vraiment à parler : aussi bien sur disque que sur scène, c'est avec un plaisir non dissimulé qu'on écoute leurs morceaux en secouant de la crinière ou scandant bien fort les refrains.

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