Gorod - Æthra Chronique
Gorod Æthra
Un nouvel album de Gorod c’est devenu un petit événement dans le milieu du metal français et pour votre serviteur en particulier. Pouvoir écouter (et bientôt tenir entre ses mains) ce nouvel opus plus encore peut-être lorsque l’on sait les difficultés par lesquelles est passé le groupe avec la sortie de « A Maze Of Recycled Creeds » et la crainte même de voir le groupe purement et simplement s’arrêter. Dire que cela tient du miracle serait un poil exagérer mais il est vrai qu’on a, un moment, craint pour le futur de Gorod. Au Diable toutes ces heures sombres, Gorod est bel et bien là. Et si le moral des troupes a pu ponctuellement être affecté, pas d’inquiétude à l’écoute d’ « Aethra », nos frenchies préférés n’ont pas perdu la main et nous pondent en cette fin d’année un album qui rivalisera sans problème avec toutes leurs précédentes productions, c’est dire !
Au début de la chronique de l’album précédent, je vous disais que « A Maze Of Recycled Creeds » c’était un peu le changement dans la continuité. Je pourrais assez facilement reprendre cette formule pour « Æthra » dont la jolie pochette signée Jeff Grimal marque déjà, avant même d’avoir pressé play. En effet on reconnait dès les premières secondes de « Wolfsmond » la patte Gorod (devrais-je dire la patte Mathieu Pascal ?), ce riffing technico-mélodique désormais devenu la marque de fabrique du groupe agrémenté de ces contrepoints toujours aussi bonnards, de ces plans de tapping bourré de feeling, de ces leads et envolées solistes dont on raffole tant, de cette petite dose de groove irrésistible (peut-être un chouïa moins présent ici) , bref ce talent de composition permettant aux Bordelais de nous offrir des albums de haute volée mais jamais pompeux ni overthetop et toujours d’une magnifique fluidité. Et ce nouvel opus n’échappera pas à la règle, si la texture générale des compos semble aujourd’hui un peu plus ‘’prog’’, si la technicité ici est encore portée à son firmament (les dix titres débordent de plans de tapping/pulling ahurissants, des leads toutes plus délicieuses les unes que les autres) « Æthra » est un album d’une extrême cohérence et d’une grande fluidité qui rendront les écoutes assez faciles même si l’album s’avèrera un poil moins immédiat que son prédécesseur et vous demandera probablement un peu plus de temps avant de complètement se dévoiler.
Toutefois si « Æthra » évolue en terrain connu quelques évolutions non négligeables seront quand même à noter. La première étant peut-être la moindre proportion de blast présent sur l’album. Attention, que l’on se comprenne bien, je n’ai pas dit qu’« Æthra » était moins brutal mais il faudra attendre le titre éponyme en troisième position pour s’en enfiler une bonne rasade, chose qui n’était encore (à mon souvenir) jamais arrivé sur un album de Gorod. Pour autant comme je vous le disais cela ne fait pas d’« Æthra » un opus mou du genou loin s’en faut. Si les blasts se font plus rares leur impact n’en est que décuplé et certains passages flirtant avec le black (tremolo sur fond de blasts avec chant bien éraillé) porteront la violence de l’album à son paroxysme (« Hina » à 1’30 et 3’43). On notera aussi ces petites touches black par exemple sur ces accords dissonants de « Bekhten’s Curse » à 45’’ (mais sans blast cette fois-ci). Dans ce registre de la violence mais sous une forme différente, d’autres passages bien plus lourds seront également là (« And The Moon Turned Black » à 1’06, « Goddess Of Dirt » à 1’35). D’ailleurs ces dix titres s’avéreront un terrain de jeu idéal pour Karol Diers qui nous offre là une bien belle prestation variée alliant finesse (le début du titre éponyme, les nombreux breaks de « Hina » ou encore le début de « Chandra and The Maiden ») et gros biscotos (la deuxième moitié de l’album contient tout de même son lot de gros blasts des familles, faut pas déconner !).
La deuxième évolution la plus notable pour moi se situera au niveau du chant de Julien qui ne s’est jamais fait aussi varié qu’ici (c’est bizarre j’ai l’impression d’avoir déjà dit ça pour « A Maze Of Recycled Creeds »…). Si la palette s’était effectivement déjà élargie en 2015, elle l’est encore plus ici avec à côté de l’inévitable growl, du chant plus hurlé, écorché ou scandé (un peu à la Gojira comme sur « A Light Unseen »), de spoken words (on jurerait presque un featuring de Phil Anselmo sur « Hina »), l’apparition de quelques incartades en chant clair. Allez ça y est, le terrible mot est lâché. Oui il y a un peu de chant clair sur « Æthra ». Je vous avoue que si on m’avait, il y a quelques années, parlé de chant clair chez Gorod je pense que j’aurais probablement un peu tiqué tant c’est un art qui peut être à double tranchant surtout sur du death metal. Pourtant et heureusement, force est de constater que c’est encore une fois une réussite tant ces quelques notes plus douces s’intègrent parfaitement aux compos et sont fort justement utilisées avec beaucoup de parcimonie (« « Æthra », « The Sentry », « And The Moon Turned Black »). Une fois encore il faudra souligner le travail d’écriture de l’ex-Zubrowska (qui je vous le rappelle reste l’un des tout meilleurs groupes français à avoir arpenté les sentiers de la scène extrême hexagonale, c’est toujours bon de le rappeler, au passage, chacun son lobbying…) qui dévoile des titres tournant ici autour du thème de la lune : « La lune : un astre, une allégorie, un symbole universel qui concerne tous les peuples et les époques… tel est le thème central du concept lyrique de cet album. Celui-ci est divisé en dix textes qui suivent une forme de parité en terme de genres : quatre titres sont consacrés à des divinités lunaires féminines, quatre autres à des divinités masculines. Les deux restants traitent respectivement du symbolisme universel de la chouette et de l’astre lui-même. Il s’agit en somme d’une esquisse de tour du monde des différents cultes associés à la lune au travers des âges. Certains thèmes sont traités de manière purement narrative, d’autres de façon plus philosophique voire poétique, mais dans l’ensemble, il s’agit d’une lecture personnelle de chaque mythe, qui a pour but de susciter autant la pensée critique que l’évasion ».
Rien n’étant parfait en ce bas monde, on pourra bien évidemment avoir deux ou trois griefs envers « Æthra » : par exemple une forme presque trop homogène où la quasi-totalité des titres affichent quatre à cinq minutes au compteur, je n’aurais pas craché sur un titre un peu plus étiré sur des duels guitaristiques dont ne sera jamais rassasié ou quelques plans plus fantaisistes qui manquent peut-être un peu ici (tout au juste notera-t-on quelques accords un poil funky au début du titre éponyme ou une séquence plus chaloupé sur « Hina » à 2’03) ou encore une basse trop timide qui ne vient que trop rarement pointer le bout de son nez au premier plan alors que l’on aime tant voir Barby venir mordre les mollets de ces guitares reines.
Mais bon avouons que ces critiques sont bien peu de choses face aux immenses qualités de ce sixième opus de Gorod. Les frenchies nous démontrent une fois de plus tout le talent de composition qui est le leur avec une patte reconnaissable entre mille, ce riffing technico-mélodique qui nous réserve une fois de plus tellement de moments savoureux (du début de « Wolfsmond » et ses contrepoints ou ses twin guitars à 3’18, au tapping enivré des premières notes de « Bekhten’s Curse », « Goddess Of Dirt » à 30’’, « A Light Unseen » après son début plus dansant et ses gros blasts), ce groove irrésistible (« Wolfsmond » à 2’01, « Hina » à 32’’, le début de « And The Moon Turned Black »), ce savoir-faire qui tape inévitablement dans le mille. Il m’est difficile de vous dire si « Æthra » est le meilleur ou le moins bon album de Gorod (si tant est que l’on puisse utiliser ce qualificatif pour un seul des six opus du groupe) mais il est pour moi une suite assez logique à l’excellent « A Maze Of Recycled Creeds ». Et ce dont je suis certain, c’est qu’après plusieurs dizaines d’écoutes « Æthra » est un album plein, solide, varié, dense, mature et qui s’apprécie d’autant plus que les écoutes défilent, en tout cas un album dont le groupe peut être vraiment fier. En espérant qu’enfin les portes de la reconnaissance internationale s’ouvrent à l’un de nos plus beaux représentants sur la scène extrême aujourd’hui. Cela ne serait que mérité, tellement mérité… DONNEZ VOTRE AVIS Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer. 13 COMMENTAIRE(S) citer | Mera a écrit : L'album de ma réconciliation avec Gorod ?
Pas qu'on était particulièrement fâchés d'ailleurs mais après un Process of a New Decline frôlant la perfection (et dans mon panthéon personnel du genre), j'avoue être passé complètement à côté des 2 albums suivants. Absolument rien retenu de A Perfect Absolution et j'avais trouvé A Maze of Recycled Creeds bien mais sans plus. Au moins, ici, j'ai eu envie de me le remettre direct.
Quelques notes après 5-6 écoutes complètes : - Le début de l'album est franchement enthousiasmant, Bekhten's Curse est une vrai petite bombe et je trouve que le chant clair sur Aethra passe très bien. Globalement, beaucoup de bonnes idées un peu partout. - Beaucoup trop de passages plus quelconques et maladroits pour prétendre au statut de meilleur album du groupe par contre, surtout en deuxième moitié. Process[...] reste indétrôné. Je pense aux débuts de Chandra and the Maiden et Inexorable ou aux ralentissements de And the Moon Turned Black. - En parlant de ça, je vais au passage pousser un p'tit coup de gueule et tenter ma meilleure imitation de notre regretté yaourt : franchement, à 1'35 sur Goddess of Dirt, c'est quoi cte merde ? Je comprendrai jamais l'artiste qui se dit "tiens, ma chanson sera probablement meilleure si je colle un vieux ralentissement bien dégueu en plein milieu". - A Light Unseen conclu admirablement bien le tout.
A laisser décanter un peu plus en tout cas.
Je persiste et signe sur la totalité de ton commentaire. L'album de la réconciliation pour moi. | citer | Pour le coup, je souscris à chacune des paroles du Chat Botté. Même ressenti, même appréciation, à la différence que j'en suis à une 15zaine d'écoutes et que ça se confirme... Allez hop! 8,5 tellement je suis content! Je goûte notamment le regain d'agressivité !
Edit: Très bonne chronique, off course. Intérêt communicatif et communiqué! | citer | Mera 22/10/2018 16:04 | note: 9/10 | L'album de ma réconciliation avec Gorod ?
Pas qu'on était particulièrement fâchés d'ailleurs mais après un Process of a New Decline frôlant la perfection (et dans mon panthéon personnel du genre), j'avoue être passé complètement à côté des 2 albums suivants. Absolument rien retenu de A Perfect Absolution et j'avais trouvé A Maze of Recycled Creeds bien mais sans plus. Au moins, ici, j'ai eu envie de me le remettre direct.
Quelques notes après 5-6 écoutes complètes :
- Le début de l'album est franchement enthousiasmant, Bekhten's Curse est une vrai petite bombe et je trouve que le chant clair sur Aethra passe très bien. Globalement, beaucoup de bonnes idées un peu partout. - Beaucoup trop de passages plus quelconques et maladroits pour prétendre au statut de meilleur album du groupe par contre, surtout en deuxième moitié. Process[...] reste indétrôné. Je pense aux débuts de Chandra and the Maiden et Inexorable ou aux ralentissements de And the Moon Turned Black. - En parlant de ça, je vais au passage pousser un p'tit coup de gueule et tenter ma meilleure imitation de notre regretté yaourt : franchement, à 1'35 sur Goddess of Dirt, c'est quoi cte merde ? Je comprendrai jamais l'artiste qui se dit "tiens, ma chanson sera probablement meilleure si je colle un vieux ralentissement bien dégueu en plein milieu". - A Light Unseen conclu admirablement bien le tout.
A laisser décanter un peu plus en tout cas. | citer | andreas_hansen a écrit :
Eh ben justement si! Necrophagist est un de mes groupes préférés et justement, Incurso représente parfaitement ce que j'aime, surtout le morceau "Apparition": un tech death aux gammes et aux modes changeant, bien amenés, où les parties sont cohérentes entre elles et les mélodies sont abouties avant de passer à une autre. Pour avoir poncé la tablature ce morceau est extrêmement logique et bien amené, y a pas une note qui est pas à sa place, même en ce qui concerne la batterie. C'est un peu pareil pour le reste de l'album. Je pourrai encore plus m'étendre sur Onset of Putrefaction ou sur Diminishing Between Worlds de Decrepit Birth. Mais là... ça passe pas. Ici avec Gorod j'ai plus eu l'impression d'avoir une frange de tech death que je n'aime pas c'est à dire du Archspire/Brain Drill (en moins brutal). Une batterie qui change hyper vite (trop vite à mon goût) de pattern et des power chords très dissonants, avec non pas une intervalle paire entre chaque corde mais impaire. Tout va pour moi beaucoup trop vite et si on en est pas non plus rendu aux morceaux studios accélérés bah le chant parlé hyper vite et les transitions presques instantanée pour moi ça fait fouilli parce que les parties ont pas le temps d'aboutir et s'entre-mangent...
Pour le coup bien d'accord avec toi, j'ai vraiment du mal avec ce qu'est devenu gorod (après process of a new decline et le changement de chanteur) alors que moi aussi j'aime beaucoup Spawn of possession. J'arrive pas à voir de cohérence dans ce qu'ils font, les plan "jazzy" ca me fait chier, du coup pas possible d'accrocher. Quand au chant clair, je passe de commentaires. Mais pour le coup j'aime bien Archspire, je trouve ce qu'ils font beaucoup plus direct et digeste, ca reste relativement "mélodique" meme si ca blaste et ca gicle dans tout les sens (car oui j'ai l'impression de prendre un bukkake quand j'écoute Archspire). Brain drill la c'est une autre histoire, mon cerveau suit pas, je dois pas avoir assez de neurones. | citer | Niktareum a écrit : andreas_hansen a écrit : J'aime vraiment pas ce genre de death tech complètement barré qui vrille dans tous les sens et qui n'a pas vraiment de ligne conductrice fixe. .
Moi non plus. Et alors ça doit vraiment pas être ton truc le death tech parce que ce n'est absolument pas le cas ici.
Je me demande alors ce que tu penses d'un album comme "Incurso" ?
Eh ben justement si! Necrophagist est un de mes groupes préférés et justement, Incurso représente parfaitement ce que j'aime, surtout le morceau "Apparition": un tech death aux gammes et aux modes changeant, bien amenés, où les parties sont cohérentes entre elles et les mélodies sont abouties avant de passer à une autre. Pour avoir poncé la tablature ce morceau est extrêmement logique et bien amené, y a pas une note qui est pas à sa place, même en ce qui concerne la batterie. C'est un peu pareil pour le reste de l'album. Je pourrai encore plus m'étendre sur Onset of Putrefaction ou sur Diminishing Between Worlds de Decrepit Birth. Mais là... ça passe pas.
Ici avec Gorod j'ai plus eu l'impression d'avoir une frange de tech death que je n'aime pas c'est à dire du Archspire/Brain Drill (en moins brutal). Une batterie qui change hyper vite (trop vite à mon goût) de pattern et des power chords très dissonants, avec non pas une intervalle paire entre chaque corde mais impaire. Tout va pour moi beaucoup trop vite et si on en est pas non plus rendu aux morceaux studios accélérés bah le chant parlé hyper vite et les transitions presques instantanée pour moi ça fait fouilli parce que les parties ont pas le temps d'aboutir et s'entre-mangent... | citer | andreas_hansen a écrit : J'aime vraiment pas ce genre de death tech complètement barré qui vrille dans tous les sens et qui n'a pas vraiment de ligne conductrice fixe. .
Moi non plus. Et alors ça doit vraiment pas être ton truc le death tech parce que ce n'est absolument pas le cas ici.
Je me demande alors ce que tu penses d'un album comme "Incurso" ? | citer | Sympa cette kro, je suis allé écouter sans avoir de préavis et bon Dieu que j'ai détesté... J'ai coupé l'album avant la moitié et ça m'était pas arrivé depuis..., c'est te dire. J'aime vraiment pas ce genre de death tech complètement barré qui vrille dans tous les sens et qui n'a pas vraiment de ligne conductrice fixe. Après il faut souvent laisser un album décanter pour en tirer toute la "substantifique moëlle"... donc je m'y repencherai sûrement un jour. | citer | J'ai toujours eu du mal avec Gorod. Ceci étant dit, j'aime assez bien leur "Leading Vision". Autrement, leur Tech Death, j'ai du mal niveau écriture, je n'accroche pas du tout. "Leading Visions" a sans doute un côté plus "Death époque Individual" qui peut me raccrocher un peu - mais, quand bien même, c'est pas un album que j'écoute souvent.
Je me suis dit "allez, on tente le dernier, il est encensé, allons-y".
J'accroche toujours pas, niveau structures et compositions, ça me touche pas. Tant pis.
Par contre, je suis prêt à les revoir en live s'ils passent à la maison : ce sont de véritables bêtes de scène ! | citer | Bon bah va falloir que je l'écoute sérieusement, ta chronique donne envie | citer | coreandcoupdate a écrit : On est parfaitement en phase mon Nico
#bisou
Mis à part que si je t'ai bien lu tu as trouvé cet album plutôt facile d'accès non ? Moi c'était plutôt le contraire au départ... | citer | On est parfaitement en phase mon Nico | AJOUTER UN COMMENTAIRE | Death Metal Technico-Mélodique 2018 - Overpowered Records notesChroniqueur : | 8.5/10 | Lecteurs : | (8) 8.5/10 | Webzines : | (8) 8.65/10 |
plus d'infos sur | Gorod Death Technico-Mélodique - 2005 - France | | |
tracklist01. | Wolfsmond (04:27) | 02. | Bekhten's Curse (03:51) | 03. | Aethra (05:44) | 04. | The Sentry (03:18) | 05. | Hina (05:09) | 06. | And the Moon Turned Black (04:18) | 07. | Chandra and the Maiden (04:07) | 08. | Goddess of Dirt (03:59) | 09. | Inexorable (04:20) | 10. | A Light Unseen (04:50) | Durée : 44'03 |
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13 COMMENTAIRE(S)
27/10/2018 15:12
Pas qu'on était particulièrement fâchés d'ailleurs mais après un Process of a New Decline frôlant la perfection (et dans mon panthéon personnel du genre), j'avoue être passé complètement à côté des 2 albums suivants. Absolument rien retenu de A Perfect Absolution et j'avais trouvé A Maze of Recycled Creeds bien mais sans plus. Au moins, ici, j'ai eu envie de me le remettre direct.
Quelques notes après 5-6 écoutes complètes :
- Le début de l'album est franchement enthousiasmant, Bekhten's Curse est une vrai petite bombe et je trouve que le chant clair sur Aethra passe très bien. Globalement, beaucoup de bonnes idées un peu partout. - Beaucoup trop de passages plus quelconques et maladroits pour prétendre au statut de meilleur album du groupe par contre, surtout en deuxième moitié. Process[...] reste indétrôné. Je pense aux débuts de Chandra and the Maiden et Inexorable ou aux ralentissements de And the Moon Turned Black. - En parlant de ça, je vais au passage pousser un p'tit coup de gueule et tenter ma meilleure imitation de notre regretté yaourt : franchement, à 1'35 sur Goddess of Dirt, c'est quoi cte merde ? Je comprendrai jamais l'artiste qui se dit "tiens, ma chanson sera probablement meilleure si je colle un vieux ralentissement bien dégueu en plein milieu". - A Light Unseen conclu admirablement bien le tout.
A laisser décanter un peu plus en tout cas.
Je persiste et signe sur la totalité de ton commentaire. L'album de la réconciliation pour moi.
25/10/2018 21:22
Edit: Très bonne chronique, off course. Intérêt communicatif et communiqué!
22/10/2018 16:04
Pas qu'on était particulièrement fâchés d'ailleurs mais après un Process of a New Decline frôlant la perfection (et dans mon panthéon personnel du genre), j'avoue être passé complètement à côté des 2 albums suivants. Absolument rien retenu de A Perfect Absolution et j'avais trouvé A Maze of Recycled Creeds bien mais sans plus. Au moins, ici, j'ai eu envie de me le remettre direct.
Quelques notes après 5-6 écoutes complètes :
- Le début de l'album est franchement enthousiasmant, Bekhten's Curse est une vrai petite bombe et je trouve que le chant clair sur Aethra passe très bien. Globalement, beaucoup de bonnes idées un peu partout.
- Beaucoup trop de passages plus quelconques et maladroits pour prétendre au statut de meilleur album du groupe par contre, surtout en deuxième moitié. Process[...] reste indétrôné. Je pense aux débuts de Chandra and the Maiden et Inexorable ou aux ralentissements de And the Moon Turned Black.
- En parlant de ça, je vais au passage pousser un p'tit coup de gueule et tenter ma meilleure imitation de notre regretté yaourt : franchement, à 1'35 sur Goddess of Dirt, c'est quoi cte merde ? Je comprendrai jamais l'artiste qui se dit "tiens, ma chanson sera probablement meilleure si je colle un vieux ralentissement bien dégueu en plein milieu".
- A Light Unseen conclu admirablement bien le tout.
A laisser décanter un peu plus en tout cas.
22/10/2018 16:52
Eh ben justement si! Necrophagist est un de mes groupes préférés et justement, Incurso représente parfaitement ce que j'aime, surtout le morceau "Apparition": un tech death aux gammes et aux modes changeant, bien amenés, où les parties sont cohérentes entre elles et les mélodies sont abouties avant de passer à une autre. Pour avoir poncé la tablature ce morceau est extrêmement logique et bien amené, y a pas une note qui est pas à sa place, même en ce qui concerne la batterie. C'est un peu pareil pour le reste de l'album. Je pourrai encore plus m'étendre sur Onset of Putrefaction ou sur Diminishing Between Worlds de Decrepit Birth. Mais là... ça passe pas. Ici avec Gorod j'ai plus eu l'impression d'avoir une frange de tech death que je n'aime pas c'est à dire du Archspire/Brain Drill (en moins brutal). Une batterie qui change hyper vite (trop vite à mon goût) de pattern et des power chords très dissonants, avec non pas une intervalle paire entre chaque corde mais impaire. Tout va pour moi beaucoup trop vite et si on en est pas non plus rendu aux morceaux studios accélérés bah le chant parlé hyper vite et les transitions presques instantanée pour moi ça fait fouilli parce que les parties ont pas le temps d'aboutir et s'entre-mangent...
Pour le coup bien d'accord avec toi, j'ai vraiment du mal avec ce qu'est devenu gorod (après process of a new decline et le changement de chanteur) alors que moi aussi j'aime beaucoup Spawn of possession. J'arrive pas à voir de cohérence dans ce qu'ils font, les plan "jazzy" ca me fait chier, du coup pas possible d'accrocher. Quand au chant clair, je passe de commentaires. Mais pour le coup j'aime bien Archspire, je trouve ce qu'ils font beaucoup plus direct et digeste, ca reste relativement "mélodique" meme si ca blaste et ca gicle dans tout les sens (car oui j'ai l'impression de prendre un bukkake quand j'écoute Archspire). Brain drill la c'est une autre histoire, mon cerveau suit pas, je dois pas avoir assez de neurones.
21/10/2018 21:41
Moi non plus. Et alors ça doit vraiment pas être ton truc le death tech parce que ce n'est absolument pas le cas ici.
Je me demande alors ce que tu penses d'un album comme "Incurso" ?
Eh ben justement si! Necrophagist est un de mes groupes préférés et justement, Incurso représente parfaitement ce que j'aime, surtout le morceau "Apparition": un tech death aux gammes et aux modes changeant, bien amenés, où les parties sont cohérentes entre elles et les mélodies sont abouties avant de passer à une autre. Pour avoir poncé la tablature ce morceau est extrêmement logique et bien amené, y a pas une note qui est pas à sa place, même en ce qui concerne la batterie. C'est un peu pareil pour le reste de l'album. Je pourrai encore plus m'étendre sur Onset of Putrefaction ou sur Diminishing Between Worlds de Decrepit Birth. Mais là... ça passe pas.
Ici avec Gorod j'ai plus eu l'impression d'avoir une frange de tech death que je n'aime pas c'est à dire du Archspire/Brain Drill (en moins brutal). Une batterie qui change hyper vite (trop vite à mon goût) de pattern et des power chords très dissonants, avec non pas une intervalle paire entre chaque corde mais impaire. Tout va pour moi beaucoup trop vite et si on en est pas non plus rendu aux morceaux studios accélérés bah le chant parlé hyper vite et les transitions presques instantanée pour moi ça fait fouilli parce que les parties ont pas le temps d'aboutir et s'entre-mangent...
21/10/2018 17:45
Moi non plus. Et alors ça doit vraiment pas être ton truc le death tech parce que ce n'est absolument pas le cas ici.
Je me demande alors ce que tu penses d'un album comme "Incurso" ?
21/10/2018 17:18
21/10/2018 14:01
Je me suis dit "allez, on tente le dernier, il est encensé, allons-y".
J'accroche toujours pas, niveau structures et compositions, ça me touche pas. Tant pis.
Par contre, je suis prêt à les revoir en live s'ils passent à la maison : ce sont de véritables bêtes de scène !
20/10/2018 23:39
#bisou
Mis à part que si je t'ai bien lu tu as trouvé cet album plutôt facile d'accès non ? Moi c'était plutôt le contraire au départ...
n'empêche il met un peu de temps à livrer toute sa saveur
On est bien d'accord là-dessus. Après l'avoir réécouté bien 3 fois encore aujourd'hui je peux dire que plus je l'écoute et plus je l'apprécie. D'ailleurs la meilleure preuve en est que je ne pensais probablement pas lui mettre 9/10 après mes 2-3 premières écoutes.
20/10/2018 22:10
#bisou
Mis à part que si je t'ai bien lu tu as trouvé cet album plutôt facile d'accès non ? Moi c'était plutôt le contraire au départ...
Je trouve qu'il a un abord plus facile oui, n'empêche il met un peu de temps à livrer toute sa saveur
20/10/2018 21:06
20/10/2018 19:39
#bisou
Mis à part que si je t'ai bien lu tu as trouvé cet album plutôt facile d'accès non ? Moi c'était plutôt le contraire au départ...
20/10/2018 19:20