Babylon Pression - Travaille Consomme Et Meurs
Chronique
Babylon Pression Travaille Consomme Et Meurs
Vous me connaissez, je suis pas prêt d'adhérer à la IIIème Internationale sous peu (pour les lycéens purulents d'acné qui nous lisent, pour Chris, et pour l'ensemble des altermondialistes en fac de lettres, non la IIIème internationale n'est ni une nouvelle guerre mondiale, ni un festival de tektonik, mais bien la grand alliance mondiale de tous les communistes, en résumé de Lénine). Voyez-vous, entre l'animation de ma cellule de soutien psychologique à Jean-Marie Le Pen et mes chroniques dans "Le petit nazi libéré des juifs", je n'ai plus une Minute à moi. (hin hin. Pour ceux qui n'ont pas compris cette vanne, Minute était un journal bêtement qualifié d'extrémiste parce qu'il disait qu'Augusto Pinochet était le plus grand démocrate que le Chili ait jamais connu, et dont le regretté Pierre Desproges disait qu'il était "économique, parce que ça dispense de lire tout Sartre ; pour un franc cinquante, on a à la fois La Nausée et les Mains sales." Si vous ne savez ni qui est Pierre Desproges, ni qui est Sartre, allez vous faire foutre, je vais pas tout vous faire. Y'a pas marqué "Encyclopedia Universalis" ici) (Nda: A montre son front)
Je m'égare, que Dieu me pardonne. On m'a donc proposé le nouveau disque de Babylone Pression : "Consommer Produire Mourir", à moins que ce ne soit "Dormir Manger Travailler Aller à la pêche", groupe que je ne connaissais pas, et qui fait partie de l'écurie Coriace, ce qui me donnait un a priori plutôt négatif, vu que je n'aime pas vraiment les groupes managés par cette team. (Quand je dis "proposer", mais c'est une figure de style. Dead lit dans le marc de cognac qui se verra imposer le prochain disque promotionnel dont personne ne veut et comme il est toujours bourré, il fait n'importe quoi.). Ah ça y est j'ai retrouvé le bon titre, c'est "Travaille consomme et meurs". J'étais pas loin.
Et là, ô joie, ô surprise, ô nanisme, je me suis surpris à aimer, voir à taper du pied par terre, ce qui est le signe d'une intense joie (alors que, contrairement à mon labrador, quand je me tape la queue par terre, c'est plutôt signe d'un certain mécontentement.) Et pour cause, sous un vernis gentiment altergauchiste de mes deux (yeux, pas couilles, sinon ça fait vulgaire et ma maman aime pas ça) et fortement anti-capitaliste contestataire (enfin traité avec un peu d'humour, voir la couverture avec ce slogan imprimé "Exploiter, Conquerir, Ecraser, Licencier, Michel Sardou", qui m'a fait entrevoir un sourire - ce qui n'est pas rien quand on sait que la dernière fois que j'ai souri c'est quand j'ai vu la gueule de Pascal Nègre à l'annonce des chiffres de vente des anencéphales starcacadémiciens), BP (Babylone Pression, hein, pas British Pétroleum) envoie la sauce d'une façon assez irrésistible. Expliquons-nous car je vois votre air surpris. Mais si ! Ne niez pas l'évidence, vous avez l'air surpris !
Loin du néo très faisandé des groupes contestataires, Babylone Pression mélange joyeusement plusieurs styles avec un seul mot d'ordre : faire bouger les gens. Entre rock n'roll simpliste mais tellement efficace ("Démagloria"), funk métal à la RHCP des débuts (avant qu'ils ne fassent de la soupe appertisée pour trépanés décérébrés par l'abus d'acronymes – entre autres SMS, NRJ et HIV - , sur "Seul parmi les autres", avec des bouts de néo dedans, Ragga-métal ("Sandwich à la merde"), punk-rock ("Ne pars pas ou je te tue") et autres genres déconseillés aux asthmatiques cataleptiques. Babylone Pression enchaîne les titres, donnant envie de démarrer un pit dans une queue à la Poste. (Note pour moi-même : arrêter d'écouter du métal à la Poste) Ils ont même pensé à poser leur guitare et faire une plage plus lente, mais tout aussi pesante. Pas forcément ce que j'ai apprécié de l'album, mais j'en reviens déjà pas d'apprécier le reste que je ne m'y suis pas trop attardé.
Bref, un album sympathiquement enjoué (avec force humour un peu lipidique et textes vraiment pas très subtils), dénonçant des poncifs avec les clichés usuels, bon ça à force on n'y fait même plus attention, mais diablement entraînant, ça je dois bien leur reconnaître.
A écouter pour faire pousser les dreads plus vite.
PS : normalement, la carte de membre à la LCR est inclue dans le prix du CD.
| $am 28 Décembre 2007 - 2714 lectures |
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