Misery Signals - Controller
Chronique
Misery Signals Controller
Dans un style désormais éteint, les jeunes Américains de Misery Signals tiennent bon leur sorte de « metalcore » en nous dévoilant leur troisième album
Controller, deux ans après le partagé
Mirrors. Le line-up reste identique à celui de 2006 au grand dam de ceux pleurant le départ du frontman Jesse Zaraska… Les adeptes de la première heure auront ceci dit été caressés dans le sens du poil et ça sans avoir eu besoin d'écouter leurs nouvelles compos, puisque la bande retourne voir son producteur des débuts, un bonhomme Canadien se prénommant Devin Townsend.
Ceux espérant la disparition des passages "metalcore" basiques (qui a dit synonyme ?) et un chant moins monocorde de Karl Schubach peuvent continuer à se morfondre,
Controller reste dans le prolongement de
Mirrors. Un nouvel album frustrant en somme ? Pas tout à fait. Misery Signals va peaufiner son aspect « rentre dedans » et le laisser prendre légèrement moins de place que d'habitude au profit de leur savoureux hardcore « post/prog ». Finis ces essoufflements horripilant de Karl, le gaillard se met sous perfusion de testostérones/pot belge (à l'instar du chanteur d'Himsa) et offre ainsi des vocaux puissants et graves foutrement efficaces : à vous faire vibrer le slip kangourou ! Aucune variation de timbre malheureusement mais à la manière de leurs grosses influences (Poison The Well/Shai Hulud/Cave In), on retrouvera quelques passages "parlés" et même quelques rares escapades au chant clair pas vilaines du tout (« A Certain Death » et « Ebb And Flow »).
Misery Signals semble avoir trouvé une bonne balance entre ces deux styles. Globalement très direct (une moyenne de titre de 3 minutes et quelques + riffs "power chord" + voix d'ogre + moshparts ultra redoutables…) pour chauffer les cervicales, les guitaristes iront placer un arpège planant (« Coma ») ou un riff mélodique annihilateur venu de nulle part (« Labyrinthian », « A Certain Death », « Set In Motion »…) crucifiant l'auditeur sur place. Déjà présents sur les deux premiers opus, les poils s'hérisseront une nouvelle fois face à ces riffs totalement poignants qui ne tombent jamais dans le « gnangnan », confirmant le talent des gratteux. Difficile de croire de cette façon que le même groupe joue le funambule avec ces deux genres opposés. Rien à redire sinon au niveau de la production de Devin Townsend (qui il faut l'avouer, ne propose pas toujours de son irréprochable), elle se veut propre et puissante, accentuant les bonnes vieilles basses (miam) et par la même occasion les graves jouissifs de Karl.
A la fois accrocheur et gorgé d'émotions,
Controller se veut une version améliorée de
Mirrors mais qui s'en plaindra au final ? Évidemment on regrettera quelques moments « metalcore » fadasses faisant trop contrastes avec le reste (les deux derniers titres au dessus du lot par exemple) mais l'album remplit parfaitement son contrat. Espérons que le groupe continue à suivre cette courbe montante, le prochain opus devrait sans le moindre doute marquer les esprits de chacun.
| Mitch 15 Juillet 2008 - 3898 lectures |
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