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Misery Signals - Absent Light

Chronique

Misery Signals Absent Light
Cinq ans déjà que les adeptes de Misery Signals attendaient une suite au touchant et encensé Controller (tournant encore régulièrement chez moi). Quelques mois après sa sortie et une tournée pour le promouvoir, les membres décideront de mettre le groupe en « stand-by » et de vaguer chacun vers leurs side-projects éclectiques (du heavy metal en passant au postcore et à du pop/punk). Sans nouvelles de Misery Signals pendant presque deux ans, nous apprendrons fin 2010 que le guitariste Stuart Ross ainsi que le bassiste Kyle Johnson (qui finalement retrouvera le groupe pendant l’enregistrement d’Absent Light), deux membres fondateurs, quitteront l’aventure. Chose courante en ces temps, Misery Signals abandonnera le label Ferret Music pour autoproduire (pas de Devin Townsend ce coup-ci) et autofinancer la distribution (US) de son quatrième album Absent Light (Basick Records s’occupe de la distribution européenne).

Mettons de suite les choses au clair, la première écoute sera dubitative. Ceux s’attendant à une suite logique de Controller ou de Mirrors auront bien du mal à reconnaître le groupe du Wisconsin. Une ambiance noire délaissant les mélodies antérieures (atout majeur de la bande) au profit d’une musique relativement « crue » alternant une nouvelle fois passages musclés et progressifs références à Poison The Well, Shai Hulud, Cave In ou Deftones. L’amputation de deux de ses musiciens (noyau du style de Misery Signals) a certainement dû jouer sur l’aspect accrocheur de l’album. Ces rares passages mélodiques seront à grappiller très succinctement : « Carrier » à 3:10, « Shadows And Depth » (et son final splendide), le break de « Departure » (1:52), la conclusion planante « Everything Will Rust » (aux faux airs d’un Between The Buried And Me)… Pour autant les frères Morgan (Ryan est aussi à la production) restent dans le navire, leurs riffs et le travail rythmique sont aisément reconnaissables. Une rythmique qui passe très clairement un niveau au-dessus, suivant les traces « poulpes » d’un Meshuggah. Sans technique superflue ou « m’as-tu-vu », le boulot de Branden Morgan est tout bonnement impressionnant. Un tube d’aspirine me paraît indispensable pour tenter d’analyser tous les plans alambiqués. Les compositions ne suivent aucune structure binaire, multipliant les parties complexes aux breaks sortis de nulle part. Merci au mixage parfaitement équilibré de Steve Evetts (Poison The Well, The Dillinger Escape Plan, Hatebreed, Sepultura..) permettant d’apprivoiser les efforts effectués (arrangements compris) ainsi que tous les instruments utilisés (violon, violoncelle et même alto).

Malgré une présence relativement sommaire, le chant clair de Misery Signals aurait eu ses détracteurs et ses adorateurs. Karl Schubach (épaulé à l’époque de Stuart Ross) ne réitère pas cette fois (rappelez vous des poignants « A Certain Death » ou « Ebb And Flow »), laissant recours à ses hurlements toujours aussi monocordes (confirmation en live). Les rares lignes claires seront gérées par plusieurs « guests ». Malgré tout le gaillard a du coffre et arrive même parfois à déverser quelques touches émotionnelles dans son timbre (« Ursa Minor » à 2:31). Les nombreuses écoutes pour tenter de percer ce bloc monolithique s’enchaînent. Et seront vaines… Des titres peu accrocheurs malgré des escapades atmosphériques prenantes (l’introduction « A Glimmer Of Hope » ou « Reborn (An Execution) »). Les quelques passages un tant soit peu frissonnant restent bien trop timides, comme si Misery Signals se retenait. Quelle déception de ne pas retrouver ces moments lumineux magiques de Controller

L’intitulé de l’album était plutôt explicite. Les émotions passées ont laissé place à une musique froide et brute. Les aspects mélodiques et touchants sont presque entièrement effacés… Les compositions sont certes carrées au possible mais sans réelle saveur. Aucun morceau ne se détache réellement du lot. Forcément après cinq années d’attente, la déception sera bien réelle. Le retour du membre fondateur Kyle Johnson présagera peut-être d’un prochain Misery Signal plus « émotionnel ». Absent Light risque effectivement de ne pas voir la lumière du jour, mis de côté dans le tiroir…

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Misery Signals
Metalcore progressif
2013 - Basick Records
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs :   -
Webzines : (13)  8.15/10

plus d'infos sur
Misery Signals
Misery Signals
Metalcore progressif - 2002 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   A Glimmer of Hope
02.   Luminary
03.   Reborn (An Execution)
04.   Carrier
05.   Shadows and Depth
06.   Lost Relics
07.   Two Solitudes
08.   Departure
09.   The Shallows
10.   Ursa Minor
11.   Everything Will Rust

Durée : 42:52

line up
parution
22 Juillet 2013

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