Misery Signals - Mirrors
Chronique
Misery Signals Mirrors
Né des cendres du prometteur 7 Angels 7 Plagues et Compromise (études et musique ne font malheureusement pas bon ménage…) en 2002, Misery Signals, jeune groupe du Wisconsin (on ne se moque pas s’il vous plaît), nous livre ici leur deuxième album, deux ans après un Of Malice And The Magnum Heart de bien bonne augure (à noter mister Devin Townsend à la prod). Entre temps le chanteur originel quitte l’aventure et laisse place à un grand gaillard en la personne de Karl Schubach. Pour le style pensez à un croisement entre du metalcore fashion (mais bien énervé) et du post-hardcore gorgé d’émotions. Original comme mélange... Mais cela passe vraiment sans difficulté et çà malgré un grand nombre d’imperfections.
Mirrors contrairement à son étiquette metalcore, ne se domptera pas en seulement trois écoutes désintéressées (comprendre en musique de fond pour l’aspirateur). En première ligne deux guitaristes à l’imagination débordante (pour un groupe de ce genre), qui feront tourner la tête du pauvre mécheux néophyte en allant du gros riffs hardcore (« Face Yourself » nous met dans le bain) à un break atmosphérique tout droit sorti d’un Cave In (écoutez donc « Migrate ») en passant par une multitude de riffs techniques et mélodiques parsemés un peu partout. Mais ce que l’auditeur ressentira dès la première écoute, c’est un côté émotionnel très poussé, base même de leur musique. Pour ce qui est des compos, le résultat est assez probant : on se laisse bercer sans grincer des dents face à des plans bien planant aux saveurs Pelicaniennes (encore une fois d’excellent zicos !) Mais la musique ne fait pas tout, avec un chant à la hauteur c’est l’hérissage de poils assuré ! Malheureusement Karl Schubach est très loin des capacités d’un Jeffrey Moreira (Poison The Well)…
Place ainsi à un chant hardcore monocorde aussi plat que le buste de Vanessa Paradis et à la puissance qui devrait faire pâle figure devant les hurlements du chanteur de Destiny (en restant dans le même genre de metal/hardcore). Quant aux quelques passages au chant parlé ou chanté (inspiré PTW et Shaï Hulud) çà ne passe vraiment pas (« One Day I'll Stay Home » par exemple) …Hormis ce chant très limité et grinçant, il est tout de même possible de prendre son pied avec des titres comme « Face Yourself », « The Failsafe » (single mais très efficace !), « Something Was Always Missing », « Sword Of Eyes » (le meilleur titre je trouve) ou encore « Mirrors ». On se rend alors compte que Misery Signals sonne beaucoup mieux quand il tape dans le post-hardcore au détriment des passages metalcore moult fois entendus. Dommage donc que ce côté n’ait pas été mis plus en avant car les passages pêchus génériques alliés au chant bancal feront décrocher sur la fin…
Au final on reste un peu frustré de ces 50 minutes (difficile à tenir d’ailleurs), Mirrors est un fort bon album (standing ovation pour les guitaristes) mais le chant soporifique et les parties metalcore basiques font bien taches sur des compos très bien faites. On espère un troisième album plus progressif ainsi qu’un coreux au timbre plus varié et plus puissant car je n’ose imaginer la qualité d’un album suivant ce schéma là !
| Mitch 19 Septembre 2006 - 1620 lectures |
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