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One – Step – Beyoooooooooooooooooooooooooooooooooond!!
Tin Nin Niiiiiiiiiiiiiin, Nin NinNin Nin Niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin …
Tin Nin Niiiiiiiiiiiiiin, Nin NinNin Nin Niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin … »
Finalement, ce classique de Madness aura enfin trouvé sa place parmi les chroniques de
Ska Groove dans ton Short Webzine. Et une grosse lacune de réparée, une!
Ah merde non, c'est vrai: on est sur
Ça Growle dans tes Charts Webzine ici, la cyber-feuille de chou au doux parfum de houblon et d'aisselle tièdes. En même temps, ce 2e opus des australiens de One Step Beyond pourrait – en forçant un peu le trait – trouver sa place aussi bien dans l'un que l'autre de ces zines. En effet, le groupe pratique une musique qu'il présente lui-même comme un grand écart envoyant les orteils d'un côté chez Primus et de l'autre chez
la bande à Barney Greenway, histoire de s'y désincarner les ongles au napalm. Et il est vrai que « Beyond Good and Evil », s'il balance un melting pot de l'extrême avec du gros riff et du growl bien gras sur une grosse majorité de sa durée, n'en groove pas moins un maximum, ceci grâce à un batteur pas avare en plans variés et croustillants et surtout à une basse zébulonesque, montée sur ressorts – si c'est pas carrément sur trampoline –, autour de laquelle l'ensemble du groupe gravite et s'agite joyeusement.
Etant fan de groove, de mariages peu orthodoxes, de déconographie légère et de lattages sévères, j'avoue qu'à l'écoute de cet album, rares sont les moments où je n'arbore pas une large banane (
d'une oreille à l'autre, hein, la banane; pas du scrotum au nombril). Et comment pourrait-il en être autrement au vu de ces morceaux aussi pêchus que sautillants, semblant sortir tout droit des sessions d'enregistrement d'un side project extrême de Infectious Grooves (
Mes enfants, c'te basse à 0:54 sur « Maniac / Watch Your Back »! Et cet infectious track qu'est « Chase »!). Rarement on aura eu autant l'impression d'entendre la bande à Cyco, Trujilo & co se mettre au thrash'n'crust (
« Foot High Tough Guy »), au grind (
« Maniac / Watch Your Back »), au black sympho (
« Made for Cable ») et au rot'n'roll (
« Everyday »). Essayez un peu d'imaginer les élans funky du Groove Infectieux sous perfusion de death/grind, avec au volant un duo de chanteurs particulièrement typés, le premier évoluant dans un registre growl baveux, tandis que le deuxième fait dans le chihuahua teigneux mi-crust mi-black! Ca y est, vous visualisez le truc? Ça envoie non?
Et derrière ce méli-mélo sympatoche de groove et de gros décibels, on sent une volonté certaine d'expérimenter sans se prendre la tête, dans une démarche technico-détendue pas si éloignée que cela de ce que peut proposer un
Disharmonic Orchestra. Pas étonnant donc qu'on se retrouve, au milieu de ce déluge métallique, à participer à une ronde au son d'un tube de « cartoon polka » débridé (
comment résister à l'ultra-tubesque « The Party »?), à taper du pied sur un « Mirrorstance » donnant dans le groove rock mid-tempo, à se griller une clope sur l'ultra bluesy « Black Like Blue » ou encore à s'abandonner au space dos crawlé sur le final reggae coolos d'un « Free To Air » par ailleurs drôlement burné.
Alors bien sûr, tout n'est pas non plus absolument parfait ici. Il faut ainsi reconnaître que ce petit côté « assemblage de bric et de broc » fait de « Beyond Good And Evil » une sympathique collection de titres efficaces et fun plutôt qu'un gros pavé bien compact dans la face de ta concierge. On pourra également constater que la prod', bien calibrée pour les funkeries et le rendu de la basse, manque parfois un peu de patate au moment de lâcher les chiens, et ne fait pas toujours honneur au travail des grattes. On aurait enfin pu se passer du lent et quelque peu lourdaud « Your God », tout comme on aurait pu souhaiter que le blues de « Black Light Blue » soit plus organique et plus chaleureux. Mais tout cela est bien loin de nous gâcher le plaisir qui pointe à chaque écoute de l'album. Bref, si vous aimez les grosses basses bien rondes et très présentes dans votre bol matinal de claques décibéliques, et si les mélanges osés ne vous restent pas trop sur l'estomac, foncez sur cet album furieux, frais et fun: ça vous remontera à bloc pour la journée, croyez moi!
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