Comment ça je radote? Mais pas du tout: je sais parfaitement que je vous en ai déjà parlé de ce
« Naät »! Même que c'était en 2007, que le groupe sortait son album en autoproduction et que je m'étais alors fait sauvagement tanné le cuir fessier par la fabuleuse mixture electro/goregrind de ce duo français pas comme les autres.
Hein? Alzheimer? Mais pas du tout: je me rappelle tout à fait que le groupe a sorti l'année dernière un 2e album,
« Concrete », tout aussi excellent, mais aux influences brutal gruik metal encore mieux assimilées à sa tambouille hardteck grésillante et inventive.
Si je vous reparle aujourd'hui de
« Naät », bande de p'tits galopins irrespectueux, c'est que le groupe voit enfin sa production sortir dans le giron douillet du label bicéphale Dan's Crypt / Suprachaotic Records, label qui en a également profité pour rapatrier en son sein d'autres délicats compositeurs de musique d'ascenseur pour hôpitaux psychiatriques tels que Mulk (
on en reparle sous peu) ou encore
Zvoyn (
on en a parlé il y a peu, et on en reparlera encore bientôt).
Je ne vais pas vous refaire le topo complet sur la formidable symbiose entre ultra guttural brutal death groovy et electro foisonnante et vicieusement hystérique que propose le groupe: ma précédente chronique de cet opus le faisait déjà en long, en large et en travers. Tout juste insisterai-je à nouveau sur l'incroyable puissance et l'accroche monstrueuse dont font preuve des morceaux comme « Kommiu » (
ou la parade amoureuse du brontosaure en rut), « Nrrit » (
aux riffs jouissifs à la sauce cyber-saindoux – genre à 1:31 – ainsi qu'à l'invraisemblable séance de Godzilla night clubbing – à 1:13) ou encore « Cera » (
sa mosh part electro-gore groovy renversante à 1:35). Et sur le fait que le groupe sait varier les plaisirs, injectant de façon décalée mais parfaite des passages de musique classique (
« Nrrit », « Nhosg »), et dérivant à l'occasion dans un trip funeral depressive black metal en support musical d'un accouplement ours / homme des cavernes (
« Nhosg »).
Le bonheur avec cette sortie chez Suprachaotic, c'est qu'en lieu et place de ce sympathique mais néanmoins miteux CD-Rom gravé maison, on a enfin entre les mains un véritable CD avec – tenez vous bien, ça va éclabousser aux entournures – pas moins de 6 pages de livret entièrement dédiées aux lyrics!!! Vous avez écouté le titre proposé en écoute? Vous imaginez le tableau? Et bien c'est encore pire! De quoi réussir enfin les soirées karaoké chez Tonton Fernand! Mais le plus beau c'est encore « Kruma », nouveau titre chargé de références vers les autres morceaux de l'album (
un démarrage à la « Nhosg », puis un cri primal à la « Kommiu », puis tout plein de rythmiques en ricochets, de lipides en fusion et de groove déstructuré, avec également une petite incursion de clavecin pour évoquer sans doute la parenthèse classique de la fin de « Nrrit ») accommodé à la mode Whourkr 2.0, pour faire le lien avec
« Concrete » (
Miam ce pur passage cyber dérangé à 2:48, qui m'évoque dans l'esprit un « Fatrubber » des familles). Bref, que du bonheur!
Pas besoin d'avoir fait l'X (
pas l'industrie: l'école …) pour savoir ce que je pense: Whourkr c'est bon, mangez-en! Et au cas où vous n'auriez pas franchi le pas la première fois, allez maintenant rattraper votre retard en commandant ce
« Naät » plus stimulant qu'un godemiché branché sur le secteur pendant l'orage, plus gras qu'un frottis extrait de « Big Mama's gynaecology experiment », plus juteux qu'une séance de bukkake lors d'une soirée mousse à Mykonos. Et pour citer Öxxö Xööx, je conclurai cette chronique sur un « Ko t t iso rv éli goo » sans appel …
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