Nolentia - One Loud Noise And It's Gone...
Chronique
Nolentia One Loud Noise And It's Gone...
Ceux d'entre vous qui ont bonne mémoire se souviennent peut-être de
« Sell Your Soul To Grind n' Roll », première démo des toulousains de Nolentia sortie il y a un peu plus d'un an et chroniquée ici par votre serviteur. On y faisait la rencontre d'un jeune groupe prometteur ayant choisi de se démarquer un minimum de la scène grind auquel il est rattaché par une forte propension à le diluer d'influences hardcore, sludge/stoner ou encore purement rock. Prometteur donc, mais encore fallait-il confirmer cette bonne première impression en réussissant son entrée dans la cour des grands. C'est chose faite avec « One Loud Noise And It's Gone ...» qui reprend les exercices débutés l'an passé, passant de l'ardoise noire au cahier cartonné.
Rien n'a donc fondamentalement changé dans le fond Nolentia pratique toujours ce grind très napalmien même si le son est ici totalement différent de celui des anglais. Sur la forme c'est également la production qui marquera la plus grande évolution entre ce premier album et la démo. L'ensemble reste très organique, s'éloignant en cela des canons du genre et servant à merveille le côté rock n' roll de la musique des sudistes par des guitares au son plus rond, moins grésillant que sur la démo, mais beaucoup plus imposant et une production globalement plus claire et plus puissante signée Laurent Bringer. Le grind multi-facettes du groupe prend donc toute son envergure sur ces quatorze titres oscillant entre 1min21 et 4min15 et variant les plaisirs acoustiques entre grind pur et dur à la Napalm Death ou Nasum (« Snowball fight » ou 1'21 de violence débridée, « What could be », « Destruct » la bien nommée), embardées hardcore limite 2-step (« Oyster » à 1'45, « Destruct » à 0'42, « Construct » à 2'00, « Feed off agonies » à 0'28 et 1'33, « Godless » à 0'10) et passages plus rock n' roll (« Oyster » à 1'25, « Plurality of self » à 1'37, « Construct » à 2'35). Mais ce qui rend la musique de Nolentia encore plus intéressante et personnelle ce sont aussi ses penchants sludge (limite doom sur « Construct »!) aux accents Eyehategodiens (« Rhetoric of self-abhorrence », « Construct ») qui s'immiscent ponctuellement tout au long de l'album pour lui donner texture bien particulière. En cela Nolentia s'avère donc un groupe qui prend des risques, qui surprend, qui innove oserais-je dire. Du côté des vocaux pas de grand changement non plus le duel Raf / Ghis est toujours d'actualité et même si parfois les éructations du bassiste peuvent s'avérer un chouïa agaçantes (le début de « Laudate ») elles dégagent un rage quasi palpable, quant à Ghis sa voix rocailleuse délectable donne le change à son collègue et nous offre même à de trop rares moment de réels growls du plus bel effet (« What could be » à 1'45, « Feed off agonies » à 1'28).
Se démarquant des clichés jusque dans son artwork faussement enfantin, les toulousains réalisent ici l'album que j'espérais d'eux, une vraie confirmation. Grindcore, death, hardcore, rock, « One Loud Noise And It's Gone ...» est un véritable bouillon de culture métallique grouillant de bonnes idées. Tout autant gras que violent, lourd que dansant, ce premier album est juste une vraie réussite. Vous ne devez pas passer à côté!
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