Nolentia - May the Hand that Holds the Match that Will Set This World on Fire Be Blessed Above All
Chronique
Nolentia May the Hand that Holds the Match that Will Set This World on Fire Be Blessed Above All
Mine de mine de crayon de boué ça fait déjà 5 ans que nous suivons l’évolution de ce sympathique trio qu’est Nolentia. Du fort potentiel perçu dès « Sell Your Soul To Grind n Roll » à la confirmation par la claque « One Loud Noise And It’s Gone » les Toulousains suivent leur petit bout de chemin bon an, mal an et c’est avec un plaisir non feint que nos esgourdes s’ouvrent toutes grandes pour accueillir ce second opus très simplement intitulé « May The Hand That Holds The Match That Will Set This World On Fire Be Blessed Above All » (grnh !) que vous me permettrez d’abréger en « MTHTHTMTWSTWOFBBAA » (ce qui est déjà bien assez long). Aucun changement de line-up n’ayant été opéré et n’ayant pas d’info people à vous donner sur Raf, Ghis ou Vince, entrons directement dans le vif du sujet avant que ce ne soit le sujet qui nous rentre dedans vivement de lui-même !
Car si beaucoup de qualificatifs pourraient s’appliquer à cet album, ‘’rentre dedans’’ en fait certainement partie (à égalité avec ‘’abrasif’’, ‘’furieux’’ et ‘’grosse mandale dans les dents’’), Nolentia ayant décidé de ne pas (trop) changer une recette qui a fait ses preuves. Et si « One Loud Noise And It’s Gone » était une bonne petite claque, « MTHTHTMTWSTWOFBBAA » est quant à lui un gros bourre-pif façon beigne de papy Tyson par -15°C. Je ne sais pas à quoi a carburé le trio pendant ces trois ans et des brouettes mais ce n’était pas des brouettes de Xanax c’est une certitude ! L’intensité est telle qu’il vous faudra bien plus d’écoutes pour appréhender ce nouveau bébé en comparaison avec son prédécesseur et ce n’est pas le nombre plus élevé de titres qui veut cela (17 contre 14) car au final l’album est moins long de cinq minutes mais surtout les 33 tonnes de blasts qui vous attendent tout au long de cette petite demi-heure de furie grind. C’est bien simple, quasiment toutes les pistes s’ouvrent sur un blast. Et lorsqu’ils vous sont en plus servis avec une prod chaude et organique (toujours signée Laurent Bringer) comme c’était déjà le cas sur « One Loud Noise And It’s Gone » c’est un véritable régal auditif ! Album plus difficile au premier abord donc mais que tous ceux qui avaient été conquis par les débuts du groupe se rassurent le style n’a pas réellement changé (et tant mieux !), le propos s’est simplement un peu radicalisé (comme s’il en avait besoin !). Les influences sludge sont font dès lors plus discrètes (« More to fear » à 51’’, « Et in acedia ego » qui est tout de même à deux doigts de s’emballer sur la fin, le début de « All about », « The second principle ») et si l’on percevra aisément quelques relents plus hardcore (« Broken toys » limite 2 step à 37’’ et 1’27, « Wright » à 13’’, « All about » à 1’47) c’est avant tout vers un grind-death extrêmement caustique que lorgnent majoritairement ces 17 titres sur lesquels l’influence des dieux de Birmingham (période milieu des années 2000) est bien évidemment palpable (« A lament for the roadkill » à 1’10, le démarrage de « On this side of the grave » pour ne citer que deux exemples ) mais on songera également parfois au « Horrified » de Repulsion. Côté death c’est essentiellement Ghis qui assurera le spectacle avec un growl bien puissant flirtant régulièrement avec le vraiment guttural, nous offrant ainsi sur quelques riffs plus brutaux des relents pas désagréables de métal de la mort (la fin de « On this side of the grave ») et toujours contre balancé par les éructations de Raf.
Difficile de trouver un réel défaut à « MTHTHTMTWSTWOFBBAA » tant le grind-death de Nolentia est percutant (putain que ça envoie !), varié (influences sludge, hardcore, passages plus groovy), excellemment produit (ce son de batterie naturel, cette basse qui claque derrière !) et construit intelligemment sur des riffs mémorisables (moyennant un nombre suffisant d’écoutes) malgré les rythmiques hystériques et l’absence quasi-totale de solution de continuité entre les titres. « MTHTHTMTWSTWOFBBAA » a ce petit quelque chose d’hypnotisant qui fait que l’on a envie d’y revenir tout de suite une fois le CD terminé. Nolentia finirait presque, malgré ses influences évidentes, par se forger une identité musicale (et vocale) propre. Cette main tient peut-être une allumette mais elle met surtout une grosse torgnole. Et moi j’aime tellement ça que je tends l’autre joue.
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