Comme quoi un bon retour ça tient à peu de choses… certains souhaitent de nouvelles mélodies harmonisés, un chant plus agressif, et l’extermination de toutes influences néo-métallesques…ha je ne suis pas dans la kro du nouvau In Flames, au temps pour moi.
Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, autant dire que les mélodies harmonisés : on en a rien à battre, que le chant n’a jamais été aussi agressif qu’ici (malgré quelques expérimentations sur lesquels nous reviendrons), et le premier qui trouve un riff de néo chez Napalm Death...ben il est très fort (ou très sourd).
Bon, nous sommes en 2005, mais mettez vous à la place du fan de ND, qui a vu son groupe préféré sortir successivement
« Diatribes » et
« Inside the Torn Apart », deux albums globalement bien mais pas top, et qui manquaient quand même un poil d’agressivité… alors voir « Words from the Exit Wound » suivre son prédécesseur d’une année à peine laisse à penser que le pauvre fan ferait mieux de garder son argent pour acheter du death mélodique, comme par exemple cet album à la pochette toute verte qu’il a vu en magasin l’autre jour… « Whoracle » ou un truc dans le genre. Ca peut être sympa à écouter, même s’il doute qu’il y retrouvera la pêche de ses vieux LPs de Napalm Death…
Cependant notre fan ne perd pas espoir que les Dieux du Grind soient revenus à leurs premiers amours, et rassemblant ses derniers deniers il part acquérir ce nouvel album. Quelle ne sera pas sa surprise à l’écoute de « The Infiltrator », premier brûlot de l’opus et qui rassemble à lui seul plus d’agressivité et de puissance que les deux derniers réunis ! Notre fan (appelons le Jojo) sera aux anges, et au lieu d’aller allumer la télé pour mater la finale de la Coupe du Monde, notre ami Jojo va continuer son odyssée Napalmesque en espérant ne pas être déçu par la suite (Jojo a bien en mémoire les débuts des deux derniers albums qui démarraient en trombe pour retomber comme une érection devant une photo de Maïté par la suite..).
Et bien oui cher lecteur je te le dis, notre ami Jojo ne sera point déçu par cette livraison de Napalm Death cuvée 98. Une bien grande année, à en juger déjà par les titres des chansons : « Repression Out of Uniform », « Trio-Degradable / Affixed by Disconcern », « Clutching at Barbs » ou « Thrown Down a Rope », miam ça faisait longtemps que ND ne nous avait pas gâté avec des titres pareils ! Et la musique est dans la lignée, fini (ou presque) les expérimentations mélodiquos-indusisantes des derniers album, c’est du pur Napalm bien speed et terriblement Death (à défaut d’être revenu pleinement au Grind du début) qui aligne ici 12 pleines cartouches. « The Infiltrator » attaque très fort avec un tempo rapide, puis…un blast, et oui plus besoin d’attendre le 11è titre pour s’en prendre plein la tête ! « Repression Out of Uniform »… écoutez moi ce riff à 0 :29… c’est pas de la tuerie ?! et enchaînez avec l’accélération…puis un gros blast alternant hurlements de Barney et de Mitch Harris à 1 :34, et vous avez déjà pris votre claque de l’année. Le groupe n’oublie pas de se faire lourd et menaçant avec « Next of Kin to Chaos », qui ne blaste absolument pas mais aligne les riffs d’exception.
Le listing des titres à qualifier au choix de « géniaux », « suprêmement bourrins » (chez moi c’est un synonyme de jouissif) ou « du grand Napalm Death » est fourni ci-joint :
- « Cleanse Impure », ou la continuité de
« Diatribes » (le morceau), soit l’un des meilleurs titres toutes périodes confondues de ND : structure évolutive, partie blastée, hurlements de Harris mêlés aux beuglements (particulièrement en verve sur ce titre) de Barney : du TRES GRAND art.
- « Ulterior Exterior » : vous avez dit Grind ?
- « Incendiary Incoming » : une réminiscence du meilleur de
« Diatribes », un riff d’intro absolument énorme, très accrocheur, « Take the Strain » n’est pas loin…
Et on peut aisément ajouter « Thrown Down a Rope » et « Sceptic in Perspective » qui ont aussi leur place dans cette dithyrambique accumulation de propos élogieux. Cet album aligne deux surprises majeurs : le retour du grand ND (bon ça on a compris), et le refrain de « None the Wiser »… on écoute, on regarde le livret pour voir s’il n’y aurait pas un guest sur ce titre, visiblement non… tiens c’est donc Barney qui « chante » là ?! Disons que ça fait un peu bizarre, que le résultat est loin d’être réussi (à la fois du fait d’une mélodie assez bancale et d’un chant pas top), et qu’on sera content que ça soit très court au final ! Puis les riffs accompagnant la chanson rattrapent aisément ce petit imper.
Nous avions laissés notre ami Jojo au début de l’album, retrouvons le maintenant affalé sur son canapé, un grand sourire aux lèvres et évitons de contempler ce mince filet de bave qui sort du coté gauche de sa bouche édentée… Jojo a retrouvé le Napalm Death qu’il a toujours apprécié, le Grind reprend petit à petit ses droits chez le groupe, et si Jojo savait ce que le groupe lui préparait avec
« Enemy of the Music Business » il aurait une attaque donc évitons de tout dévoiler dès maintenant…
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