Napalm Death - Order Of The Leech
Chronique
Napalm Death Order Of The Leech
« Enemy of the Music Business » signait le grand retour de Napalm Death : un excellent album qui replaçait les Anglais au sommet du panthéon de la brutalité. « Order of the Leech » est tout simplement encore meilleur : meilleur opus toutes catégories de Napalm Death, et leur album le plus brutal et sans concessions de l’ensemble de leur discographie (de leur période post-grind en tout cas).
En termes de brutalité « Order of the Leech » repousse en effet toutes les limites, et ferait presque passer
« Enemy of the Music Business » pour une comptine : AUCUNE chanson n’est exempte de blasts, servis par une batterie triggée (un son très compact que j’aime beaucoup) qui pilonne comme jamais. Les blasts chez ND et moi c’est une grande histoire d’amour, tant ils sont toujours amenés avec une « finesse » (est-ce vraiment le mot approprié lol) qui m’impressionne toujours : c’est un peu comme chez Slayer mais puissance 1000, on sait que ça va chier dans pas longtemps et on peut rien y faire si ce n’est monter le son ! Le coté indus / sombre de l’époque
« Fear, Emptiness, Despair » qui se retrouvait légèrement sur « Enemy… » a ici complètement disparu, « Order of the Leech » propose bien la fin du Monde mais en toute brutalité et sans fioritures. Les mid-tempos sont tous bâtis sur des riffs absolument terribles, du genre simples et headbanguants comme jamais, la paire Embury / harris ayant une fois de plus fait des merveilles. On notera le clin d’œil au « Procreation of the Wicked » de Celtic Frost sur le break de « Continuing War on Stupidity », le seul passage « lourd » de l’album, le reste étant toujours dans des BPMs à 3 chiffres…
L’agressivité sans bornes des Anglais se retrouve aussi dans leurs textes engagés et furieusement dénonciateurs. Quand ce n’est pas la royauté Britannique qui en prend pour son grade (« To Lower Yourself (Blind Servitude) »), on y traite des événements du 11 septembre (« Out of Sight, Out of Mind »), des débordements du capitalisme (« Per Capita »), ou de la politique militaire du pays de Mickey (« Continuing War on Stupidity »). Mine de rien, voir un groupe aussi brutal parler d’autre chose que d’éviscérer ma grand-mère ça fait plaisir, et on retrouve là le Napalm Death engagé des débuts.
J’ai un nombre toujours grandissants de groupes de bourrins dans ma discothèque, mais peu me procurent une telle satisfaction de défoulement qu’un bon Napalm Death. Alors imaginez un peu ce que ça donne quand on tient un album de la stature de « Order of the Leech »… Une claque monstrueuse d’une intensité inégalée.
Grindement votre, Chris.
| Chri$ 10 Avril 2005 - 4642 lectures |
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