Napalm Death - Diatribes
Chronique
Napalm Death Diatribes
Après un
« Fear, Emptiness, Despair » qui avait surpris par sa lenteur (relative) et son climat particulièrement sombre, « Diatribes » marque une petite année plus tard la poursuite d’une évolution chez Napalm Death (et oui, même les groupes de grind peuvent se renouveler) : la frénésie grindesque des débuts est pratiquement absente de cet opus qui mélange désormais allègrement Hardcore et Death Metal, dans un tourbillon de rythmiques cartons menés par le chant toujours gargantuesque de Barney Greenway.
Débutant par un
« Greed Killing » sacré dès le départ comme classique du groupe (simple et terriblement efficace), « Diatribes » enchaîne malheureusement par la suite les hauts et les bas, les pics de bravoure étant minés par certains titres proches du soporifique, un comble pour un groupe réputé extrême jusqu’au bout… C’est ainsi que « Glimpse into Genocide » aligne quelques riffs trop simplistes pour mériter le terme de bon Napalm, « Cold Forgiveness » renoue avec l’indus du précédent album avec plus ou moins de réussite, tandis que « Placate, Sedate, Eradicate » et « Dogma » relèvent le niveau sans être pour autant très marquants en définitif...
Mais en contrepoint de ces titres somme toutes assez quelconques se trouvent paradoxalement quelques unes des meilleures rythmiques / compos du groupe : ainsi « Just Rewards », « Corrosive Elements » et « Take the Strain » font partie des meilleurs titres de l’album, grâce à une alliance riffs / patterns de batterie absolument parfaite et percutante qui leur donne une dynamique et une énergie prenante ; quand au titre éponyme c’est tout simplement mon préféré de l’album, car il comprend tout ce que Napalm Death sait le mieux faire : des riffs très rythmiques et bâtis en symbiose parfaite avec la batterie, des breaks judicieusement placés qui font évoluer le titre à 0:45 vers une accélération soudaine suivie d’un déferlement de blasts, le tout se concluant une grosse minute et demie plus tard par un nouveau riff absolument terrible qu’accompagne parfaitement la batterie jusqu’au bout. Enfin, « Cursed to Crawal » nous montre une facette plus groovy et forcément inattendue chez Napalm, chose qui surprend mais ne déçoit au final pas, donnant une variation bienvenue dans la dynamique de l’album.
« Diatribes » est la première collaboration du groupe avec Colin Richardson (Machine Head, Fear Factory..) et inutile de dire que le gros son nécessaire à des compos aussi « rythmiques » est bien présent. Pour ce qui est de la qualité des compos, vous aurez compris qu’on oscille souvent entre le bof et le génial, ce qui donne au final un bon album du fait de certains excellent riffs, d’un Barney égal à lui-même vocalement (ce qui veut tout dire), et de ma sympathie particulière pour ce groupe tout simplement ! Pas indispensable mais une étape marquante dans la disco du groupe.
| Chri$ 29 Juillet 2005 - 3874 lectures |
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