End Times - Descension
Chronique
End Times Descension (EP)
La scène Hardcore/Thrash de Dallas semble aujourd’hui se porter comme un charme. Après Mammoth Grinder et Power Trip (dont je vous parlerai plus tard), voici que débarque End Times, un groupe vraisemblablement formé en 2010 (désolé mais je n’ai que peu d’informations à leur sujet) et déjà responsable d’une première démo parue en 2011. Deux ans et demi plus tard, le groupe revient faire parler de lui avec cette fois-ci un EP sept titres intitulé Descension.
La première chose que l’on remarque est probablement cet artwork incroyable de Jason Barnett dont on a déjà pu apprécier le travail chez Noothgrush, Kill The Client ou encore Power Trip. Une pochette surréaliste, irrésistiblement attractive mais aussi terriblement repoussante. Une œuvre monstrueuse et un peu naïve qui colle finalement plutôt bien avec la musique du combo texan.
Comme ses camarades de jeux, End Times se situe en plein revival Hardcore/Thrash, proposant avec Descension une musique affranchie de cette notion si chère à certains: l’originalité. De fait, End Times n’a pour lui qu’une certaine efficacité à revendre ce qui suffit en général à me convaincre. Et force est de constater que cela fonctionne plutôt bien même si pour le coup, je serais légèrement moins enthousiaste que pour le dernier album de Mammoth Grinder. Quoi qu’il en soit, les Texans jouent ici dans la même catégorie avec un mélange de Crust/Hardcore et de Thrash old school pleinement assumé. Une musique tout ce qu’il y a de plus primaire, à base de tchouka-tchouka bas du front, de riffs à trois notes qui puent la haine, de breaks à se briser la nuque et d’un chant Hardcore bien véhément. Une recette vieille comme le monde mais qui fonctionne toujours lorsqu’elle est appliquée avec passion. Des titres comme "Alone", "Lord Of Flies", "Leviathan" ou "Pestilence" n’ont rien de nouveau à proposer mais le groupe maitrise son sujet et accrochera sans problème n’importe quel amateur de Thrash/Hardcore qui se respecte. A la différence de Mammoth Grinder, End Times cultive ici très nettement ses influences Hardcore. A commencer par le chant, puissant mais pas trop grave, plutôt arraché et sans trop de lourdeur. De même, les breaks sont ici beaucoup plus nombreux et tous très bien construits de sorte qu’il est bien difficile de ne pas avoir envie de casser les murs ("Alone" à 0:56 et 2:11, "Lord Of Flies" à 2:50, "Funeral" à 3:33, "Pestilence" à 0:49 et 1:15). Et quand il ne bourre pas, le groupe s’essaie à des choses plus mélodiques comme sur "Cosmic", la première moitié de "Funeral" ou celle de "Leviathan". Trois titres moins frontaux qui proposent des leads intéressants et des changements de rythmes significatifs. Un soupçon de variété plutôt bienvenue qui permet à End Times de construire un semblant de personnalité face à des copains envahissants (Mammoth Grinder et Power Trip).
Pas de quoi crier au génie avec « Descension » mais un excellent moyen d’occuper vingt deux minutes de votre temps. Plus Hardcore que Mammoth Grinder, moins Metal aussi, End Times propose ici un EP sans prétention qui devrait séduire les adeptes du port du bandana et les quelques vieux Thrashers à la sauce Crossover. Un disque résolument tourné vers le siècle dernier et donc forcément fameux.
| AxGxB 9 Octobre 2013 - 1263 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
09/10/2013 17:25