Himsa - Courting Tragedy And Disaster
Chronique
Himsa Courting Tragedy And Disaster
Cette année 2003 aura vraiment été un excellent crû contrairement à 2004 (très peu de choses à se mettre sous la dent), un petit tour sur le site (chroniques par « date de sortie ») vous exposera la chose. Cette année marquera donc encore une énième découverte, un jeune groupe de Seattle formé en 1998 et portant le nom d’Himsa. Pour la prononciation je nous pourrai pas vous aider, mais pour son origine oui. Le nom vient du mot « ahimsa » qui en sanskrit (ancienne langue indo-européenne) signifie paix et non-violence mais si on enlève le premier « a » on obtient alors l’antonyme. Vous l’aurez compris pas de musique pour fêter le printemps (je vous invite d’ailleurs à aller sur le site du groupe, avec comme page d’accueil des photos de personnes suicidées : avant et après…) mais une musique plutôt sombre. Après deux EP et un album (1999), le groupe nous revient avec une toute nouvelle line-up et musique, seul le chanteur reste à la barre.
Fini le hardcore prononcé d’en temps, le nouveau Himsa pioche désormais dans le thrash (old-school et new-school), le heavy et bien évidemment un peu dans le hardcore. On pourrait penser à un millième groupe de metalcore formaté mais il n’en est rien, très peu de similitudes avec ceux là (un peu comme Darkest Hour). Le côté hardcore vient surtout du chanteur, aisément reconnaissable par sa très longue mèche et son petit gabarit, qui ne renie pas ses origines. Pour le reste une musique ultra efficace (aux titres courts) aux fortes influences mélodiques et comme pas mal de groupes un titre d’ouverture qui n’aurait pas pu être plus redoutable que çà : « Dominion ». Un titre au tempo relativement élevé, balançant moult riffs mélodiques et gros riffs thrash, des soli hallucinants, des aboiements de coreux et une rythmique très jouissive ! Bref un titre qui devrait tourner en boucle chez mal de monde et je vous rassure c’est comme çà sur tout l’album !
Place à des guitaristes surdoués, qui pour chaque titre vous lanceront des soli assez monstrueux aux indénombrables tapping (véritable hommage à Maiden) et ces riffs qui vont feront inéluctablement penser à ceux d’un Testament ou encore d’un The Haunted (écoutez donc « Rain To The Sound Of Panic ») : un mix assez génial donc entre thrash des années 80 et d’aujourd’hui. A côté de çà des riffs mélodiques qui s’agrippent violemment à vos pauvres oreilles, de véritables hits tels que « A Girl In Glass » (quel refrain !), « Jacob Shock », la super heavy « Cherum », « Loveless And Goodbye » ou encore « Sense Of Passings » qui devraient pas mal vous scotcher. Pour le reste çà se veut plus rentre dedans, rimant le plus souvent avec rythmique très rapide et riffs headbanguants (« Kiss Or Kill » raaah) ! Malheureusement on regrettera un chant assez faiblard et bien trop en retrait, se voulant assez dispensable au final (qui devrait en étonner plus d’un cependant sur le prochain album)…
Accrocheur et headbanguant, que demander de plus ? Un meilleur chant peut-être ? Pas grands choses donc à reprocher à ce
Courting Tragedy And Disaster qui se veut donc d’une efficacité redoutable. Himsa nous prouve son immense talent et largue ses concurrents bien loin derrière. Une excellente découverte de plus en cette si belle année 2003, un groupe très prometteur qui devrait faire encore plus de bruit en Europe prochainement avec son
Hail Horror (et une tournée qui suivra, qui sait ?).
| Mitch 19 Décembre 2005 - 1659 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | dans le meme label que les excelent paint the town red yeah |
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19/12/2005 22:52