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Strapping Young Lad - City

Chronique

Strapping Young Lad City
A force de lire des chroniques de groupes actuels, on remarque que ce sont souvent les memes influences qui reviennent: FEAR FACTORY, MESHUGGAH et... STRAPPING YOUNG LAD. Et à l'écoute du chef d'oeuvre qu'est "City", pas de doute que le génie de Devin Townsend s'est rarement aussi bien exprimée que sur cet album, et que bien des groupes de métal dit "modernes" ont usé leur platine en écoutant cette rondelle en boucle pour s'en inspirer dans ses moindres détails, sans en atteindre la substantifique moelle (j'ai toujours revé de caser cette expression dans une chronique).

Ce qui frappe dès la première écoute, c'est le son du type "tu trouves que c'est trop fort? Je vais monter encore un peu alors" qui donne aux guitares et à la batterie un son cataclysmique, du genre qui vous ruine définitivement vos relations avec le voisinage pour peu que vous abusiez du bouton de volume. Jamais le terme "mur de guitares" n'a été aussi approprié, la densité du son prenant des dimensions inconnues jusqu'alors lorsque les claviers, la double pédale, les guitares et le chant de Devin s'entremelent dans un tourbillon de décibels.

Passé ce premier choc, on passe aux chansons, et là c'est le pied intégral: l'enchainement ultra efficace "Velvet Kevorkian / All Hail The New Flesh" fait d'entrée de jeu très très mal. Un petit sample répétitif, puis soudaine explosion qui annonce le commencement de la fin (de votre volonté de changer de disque pour les 40 minutes à venir par exemple). "Petit" blast beat, cri inhumain, on est déjà passé à "All Hail The New Flesh", la double pédale est en accord parfait avec les guitares, la machine est lancée. Pas le temps de souffler qu'un sample cynique et une batterie sous-mixée (pas pour longtemps je vous rassures) viennent aggresser nos esgourdes: c'est "Ho My Fucking God" qui commence. Outre un refrain abrasif qui est une invitation au headbanguing blasphématoire, ce titre comporte un break qu'après des centaines d'écoutes j'ai encore du mal à analyser: c'est proprement inaudible, proprement confus et complexe, et pourtant proprement parfait et jouissif. J'en suis encore proprement retourné. "Detox" calme "un peu" les tempos, et propose quelques uns des riffs les plus efficaces de l'album (si vous n'headbanguez pas à 2min54, mettez vous au rap), et une puissance incomparable. "Home Nucleonics" renoue avec les blast-beats et une aggressivité sans limite, pourtant on est toujours à des kilomètres du death, simplement dans un mix infernal d'indus et de hardcore très énervée, en bref c'est indescriptible et pourtant efficace au possible. "AAA" et son riff groovy est tout en progression, et fait le lien entre "Home Nucleonics" et la fabuleuse "Underneath the Waves", probablement l'un des titres les plus intenses jamais composés. Le chant de Devin y est proprement inhumain, et le refrain compte parmi les seuls choses musicales qui arrivent encore à me donner des frissons.
L'album se conclut sur une reprise des Cop Shoot Cop's (moi non plus je ne connais pas), "Room 429", excellente chanson plus mélodique que le reste et qui relache un peu la pression, et enfin sur "Spirituality", une chanson planante qui conclut en beauté cette oeuvre magistrale.

On tient définitivement là quelque chose de particulier avec cet album, un véritable exutoire de toutes les frustrations possibles et imaginables, un déluge de décibels sans fin. Le chant de Devin est tout simplement exceptionnel, qu'il hurle ou qu'il "chante" il est toujours juste et empreint d'une sincérité et d'une justesse touchante. Gene Hoglan (inutile de le présenter je pense) est plus que jamais indispensable au groupe, martelant chaque rythmique d'une frappe pachydermique qui dégoutera bien des apprentis batteurs.

"City" est clairement une pierre angulaire du métal, un album qu'on se doit d'avoir dans sa discothèque pour se dire que non, ce n'est pas humain, et pourtant si. 40 minutes d'une vision apocalyptique de la musique, que je ne pourrais décrire que par un seul mot: INTENSE.

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Strapping Young Lad
Metal Indus extreme
1997 - Century Media Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (46)  9.25/10
Webzines : (17)  9.07/10

plus d'infos sur
Strapping Young Lad
Strapping Young Lad
Metal Townsendien - 1994 † 2007 - Canada
  

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Detox
Detox
Strapping Young Lad

Extrait de "City"
  

tracklist
01.   Velvet Kevorkian
02.   All Hail The New Flesh
03.   Oh My Fucking God
04.   Detox
05.   Home Nucleonics
06.   AAA
07.   Underneath The Waves
08.   Room 429
09.   Spirituality

Durée totale : 39:22

line up
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