Overload - The Imagery Process
Chronique
Overload The Imagery Process
Chant du coq! (Oui, pas envie d'écrire "Cocorico"...merde, trop tard). Un groupe français! Pris en première partie pour l'imminente tournée Française de Dark Tranquillity! Il faut que j'arrête les points d'exclamations! Oui!
Hum. Reprenons.
Youpi, Overload va inonder les salles françaises de décibels, en première partie des derniers survivants Suédois de la grande époque du melodeath. Histoire de ne pas jouer que des reprises de Bodom et In Flames sur scène, les frenchies ont composé un album ma foi pas dégueu du tout, que nous aurons le plaisir de découvrir bientôt sur scène (je serai présent à Lyon en tout cas). Quoi qu'on en dise, on ne m'aurait pas soufflé à l'oreille que c'était un groupe de chez nous, je ne l'aurais pas deviné: tout est ici conforme aux canons du genre, que toutes les nationalités ont appliqué depuis des années à la lettre pour rendre hommage aux références du genre, et notre interprétation à la Française n'a pas à souffrir de la comparaison, cet album ayant toutes les qualités nécessaires à l'exportation.
Question influences, on pense bien entendu en premier lieu beaucoup à Dark Tranquillity: la présence d'un claviériste dans le line-up renvoie forcément aux illustres Suédois, et autant vous dire d'office que les allergiques aux dernières productions de DT auront bien du mal avec "The Imagery Process". Ici aussi, bien que les guitares montent régulièrement au front, c'est un clavier omniprésent qui accompagne chacun des 10 titres (dont deux instrumentaux). Fort heureusement, l'instrument sert ici davantage d'accompagnement que de propulseur principal des mélodies, contrairement à certains "tubes" de DT (me vient en tête "Terminus (Where Dead is Most Alive)" par exemple). Question chant, les registres sont variés: du growl, du criard (Alexis Laiho style), et du chant clair masculin, souvent sur les refrains: et là tu penses fort à Dark Age, et tu n'as pas tort. Bon, c'est sur j'aurais préféré du Stanne période "Projector" à ce niveau là, mais ça chante plutôt pas mal, on ne va pas se plaindre. On remarquera aussi le goût prononcé du groupe pour les sonorités electroniques, preuve en est un son un peu horripilant de clavier sur "My Odyssey" et l'instrumental "N.D.E.". Concernant la prod, elle est à l'avenant du reste: professionnelle...mais passe partout. Bien mixé, bien produit, donc, l'album est là aussi "dans la moyenne", plutôt haute, quand même.
Alors maintenant que les présentations sont faites, qu'à vraiment "The Imagery Process" dans le bide? Et bien c'est ma foi un bien bon album du genre, suffisament accrocheur ("First Dead Born", un excellent refrain!!) pour plaire, se retenir et même se chantonner sous la douche. Qui n'oublie pas l'indispensable passage à la guitare folk ("Hedgehog Dilemma") qui fait plaisir, et qui a le bon goût, pour une fois, de pratiquer un peu de concision: 36 mn montre en main, 4mn grand max la chanson, c'est parfait. Malgré quelques fautes de goût (les scratchs sur "Distorted Fates", nan mais nan quoi!!!!; "Thirst for Speed" et son riff de couplet trop évident) et un classicisme admirable pour qui achète son kilo de cds de melodeath au mois, les Français ont, à défaut de révolutionner le genre, de l'ambition et cela se sent. Ce n'est pas encore avec cet album qu'on criera au génie ni qu'on ira se relever la nuit pour se ré-enfiler les trouvailles mélodiques du groupe, mais avec un peu plus de personnalité et de travail, nul doute qu'Overload peut tenir la route sur le moyen terme et faire encore parler de lui dans quelques années. C'est tout le mal que je leur souhaite en tout cas. A confirmer en live début octobre donc.
| Chri$ 26 Septembre 2010 - 2151 lectures |
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