Deathraiser - Violent Aggression
Chronique
Deathraiser Violent Aggression
On connait le label Xtreem Music pour ces groupes de death, moins pour ses formations de thrash. Pourtant le père Rotten en a aussi à revendre. Et Deathraiser est une de ses récentes acquisitions. Venue au monde sous le nom de Mercilless en 2006 puis transformée en Deathraiser deux ans plus tard, la formation brésilienne a sorti son premier full-length en mars dernier, histoire d'entamer le printemps de la plus brute des façons.
Car Violent Aggression porte foutrement bien son nom. Envie de thrash qui arrache? Ne cherchez plus, Deathraiser va s'occuper de vous! Pendant les 27 courtes minutes de l'album, les Brésiliens ne s'arrêtent jamais, jouant à fond les ballons comme si leur vie en dépendait. Le quatuor ne connait que deux rythmiques différentes: rapide et très rapide. On tire d'abord, on discute après! Tchouka-tchouka à n'en plus finir, riffs véloces acérés parfois limite death metal ("Enslaved By Cross" à 0'30, "Thrash Or Be Thrashed" à 1'46), chant criard hargneux entre Mille Petrozza et Mikael Castervall (Hypnosia) pour des morceaux courts (2-3 minutes) et plus directs tu meurs, l'ensemble chauffé à blanc par une production moderne, puissante et agressive, l'entreprise de démolition de ces jeunes chiens fougueux a de l'avenir! Pensez surtout à Kreator, un peu à Slayer, et à leurs compatriotes de Violator.
Dans l'absolu, ça le fait. Mais à chaque médaille son revers et Deathraiser n'y échappe pas. La violence tout azimut à un prix, celui de la monotonie et de la répétitivité. Non seulement la monochromie rythmique lasse vite mais tous les morceaux sont construits sur le même schéma. Riff rapide pratiquement identique à chaque fois, refrain basique qui se limite à crier le titre cliché du morceau (des chœurs viennent se greffer parfois) et qui sonne toujours pareil, riff légèrement moins rapide qui introduit davantage de groove (toujours le même à peu près ici aussi) et séquence de ping-pong de mini solos chaotiques entre les deux guitaristes. Plutôt limité, à l'image du batteur qui reproduit ad nauseam le même pattern et qui a la fâcheuse tendance à interrompre trop vite ses skank beats, pour reprendre la cadence même pas une seconde après. On aurait préféré plus de fluidité.
Dans ses conditions, la durée éphémère est une nécessité qui compense un peu le caractère très répétitif du thrash de Deathraiser. Et heureusement que leurs riffs restent assez jouissifs. Il faut en fait voir en Violent Aggression une sorte de Nurofen Flash musical: il cible rapidement la douleur, agit directement là où ça fait mal mais il ne faut pas en prendre trop souvent sous peine de voir l'effet s'estomper. Un bon gros défouloir en somme, à écouter de temps en temps pour un impact optimal.
| Keyser 11 Septembre 2011 - 3476 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Petite découverte du soir sur YouTUbe, ce groupe me semble envoyer le bois comme il faut. Je v'ais m'y pencher! |
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1 COMMENTAIRE(S)
01/05/2012 01:30