Blessed Curse - Blessed Curse
Chronique
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Dans la catégorie revival thrash made in America, j’avais surtout donné dans la nouvelle vague Bay Area avec de l’efficace (WARBRINGER), du très prometteur (HAVOK et son excellent deuxième effort, « Time Is Up ») et du nettement plus dispensable (BONDED BY BLOOD). Evidemment, je n’ai pas tout testé, loin s’en faut mais bien qu’étant personnellement marqué au fer rouge par le genre, pas de blanc seing pour autant ; les vieilles références ayant souvent le dernier mot en la matière, soit les petits jeunes ont le niveau pour rivaliser (MUNICIPAL WASTE pour le crossover), soit ils n’ont rien à faire dans la cour des grands (HATRIOT, malgré le renfort de Steve Souza).
En ce qui concerne BLESSED CURSE, anciennement connu (ou pas) sous le nom de DEVASTATOR avec plusieurs EPs à son actif dès 2005 (« Fuck Everything », « Crush And Kill » et « Slaughtered Like Pigs », pour être complet), le cas de figure diffère légèrement dans la mesure où c’est l’école allemande qui est revisitée sur ce premier full length plus ou moins accrocheur. L’école allemande ? Disons plutôt un groupe, en l’occurrence KREATOR, et un album en particulier de la bande à Mille Petrozza, « Pleasure To Kill ». Où l’on se retrouve avec un copycat bourré de qualités qui récite sa leçon de thrash vintage avec brio, jusque dans le timbre de voix d’un Tyler Satterlee reproduisant à l’identique les gueulantes de Mille période 1986-1992 ! Et sur le plan musical, l’exercice de mimétisme frôle la perfection tant BLESSED CURSE s’applique à rendre hommage à l’hymne « Riot Of Violence », mètre étalon des 12 titres qui nous intéressent ici. Les vociférations d’écorché vif répondent donc présent à l’appel, de même que les solis plus ou moins mal branlés (certains sont tout de même de qualité supérieure au massacre en règle opéré par la paire Tritze/Petrozza) qui font tout le charme des productions de l’époque.
Ce qui fait cruellement défaut au trio de Californie en revanche, c’est la rapidité extrême de leurs aînés et ceux qui comme moi érigent la vitesse en art de vivre vont devoir se contenter d’un thrash metal un peu trop molasson pour convaincre totalement, d’autant qu’il ne faut pas compter sur l’originalité des riffs pour rattraper le coup. Autre point négatif et de taille, la durée déraisonnable de la galette. Lorsqu’on manque à ce point de changement de rythmes qu’un intermède acoustique (« Carpathian Mist ») devient le seul recours pour rompre la monotonie de l’ensemble, on a un sérieux problème de relance (comme l’OM avec Alou Diarra) et le finish sous forme de deux titres de 7 minutes prend plus des allures de double peine que d’incitation à remettre le couvert. Pour autant, on ne sera pas trop sévère avec un groupe sympathique l’espace de quelques titres (peu importe lesquels, à vrai dire) et qui passera sans problème l’écueil du random thrash de l’apéro entre potes.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | L'extrait semble plutôt honnête. J'irai checker ça, j'aime bien ce genre de thrash. |
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1 COMMENTAIRE(S)
15/05/2012 23:19