The Pestilence Choir - Gravity Hits
Chronique
The Pestilence Choir Gravity Hits
Étonnant. Voilà certainement le premier adjectif qui vient à l'esprit lors du premier contact avec The Pestilence Choir. Pochette et nom d'album surprenants pour commencer (les deux bourrés d'humour d'ailleurs) et un style de Thrash très personnel, on peut d'ores et déjà dire que les américains font tout pour sortir des carcans Thrash habituels. Étonnante également la discrétion du groupe. En effet ce dernier à été formé en 2005, et avait déjà deux EPs et un album au compteur avant la sortie de ce Gravity Hits. Il n'y a pourtant que peux d'informations sur le groupe sur le net, très peu de chroniques que ce soit dans la langue de Molière ou de Shakespeare, quasiment aucune news du groupe dans aucun webzine (au moins francophone), etc,etc. Mais ne vous inquiétiez pas, nous allons rectifier le tire ici et aujourd'hui sur Thrashocore !
Et en bon professionnel commençons par un bref historique de la formation. Comme dit précédemment le groupe originaire de la Virginie a été formé en 2005 et est composé de Alex Hero à la batterie, Chad Novynka au chant, Brendan O’Neill et Curtis Mathers aux guitares et Taylor Vertrees à la basse. Que de parfaits inconnus en somme. Le groupe sort deux EPs, puis sort en 2009 son premier album Drinkin For Blood. Suite à cette sortie réussie le groupe commença alors à tourner avec des formations comme Arsis ou encore Darkest Hour. Jusque là le groupe était autonome et sortait donc toutes ses galettes en indépendant, et ce n'est qu'en début d'année 2012 que le groupe signe avec le petit label américain Sacrifice Record. S'ensuivit alors la sortie de ce Gravity Hits, en septembre de cette année.
Maintenant que les présentations sont faites passons de suite à ce qui nous intéresse précisément aujourd'hui, le deuxième album de The Pestilence Choir. Et soyons tout de suite clairs il s'agit sans aucun doute d'un de mes plus gros coups de cœur de l'année. La pureté saisissante de la production et l'intensité enivrante des compositions m'ont immédiatement séduits, et apporte un vent de fraîcheur incroyable à un style qui en a de plus en plus besoin. Car, contrairement à ce que le nom de l'album tend à faire croire, les compos du groupe sont extrêmement aériennes et sonnent réellement juste et parfaitement calculées. A chaque instant le groupe trouve l'équilibre parfait entre dynamisme/vélocité et aérations à l'aide de solo somptueux ou autres acrobaties guitaristiques saisissantes. Écoutez moi donc "Tunnel Vision" à 0'26 '' , comment ne pas prendre son pied lors d'un passage à la fois aussi mélodique, tout en restant sublimement jouissif ? Et dites vous bien que des passages comme ça, l'album en est parsemé ! Rajoutez à cela une production qui colle parfaitement à cette ambiance, à la fois pure et dégagée, et qui permet de suivre aisément chaque instrument et vous aurez vraiment l'impression de prendre votre envol à l'écoute de l'album.
Cependant Pestilence Choir ne joue pas toutes ses cartes sur ce côté aérien. En effet le groupe sait également faire du rentre dedans, et ralentit même souvent le tempo. Des chansons comme "Ukrainian Halbred" ou "Neon Black" restent donc dans des tempi relativement bas, tout en conservant les envolées guitaristiques qui s'avèrent être véritablement la marque de fabrique du groupe. Cependant ces chansons plus lentes se trouvent également être les moins réussies de l'album. "Neon Black" est ainsi sans doute la pire chanson de la galette, de par son côté rébarbatif, rien ne se passe et la chanson tourne en rond d'un bout à l'autre. La faute principalement à un batteur très peu dynamique pour le style pratiqué par The Pestilence Choir, qui possède un jeu extrêmement répétitif et épuré. Il n'est donc pas rare que Alex rejoue la même structure durant toute une chanson, laissant les instruments à cordes faire tout le boulot, en ne touchant presque uniquement qu'à la Charleston, la caisse claire et la grosse caisse. Le talon d’Achille du groupe se trouve donc ici, car là où les autres musiciens de la bande possèdent un très bon niveau, que ce soit ces guitares magnifiques, cette basse jouissive dont la partition se détache souvent de celle des guitares, ou encore le chant clair très bien exécuté, la batterie est toujours à la traîne et se montre d'une linéarité ennuyante.
Ceci étant dit ce défaut est finalement pas si gênant que ça, puisque le groupe mise de toute façons la majeure partie de son efficacité sur les guitares. Et de ce côté pas de soucis, car à part un "Neon Black" rébarbatif, tout les autres morceaux sont bien construits et possèdent de réels temps forts, magnifiquement appuyés par une basse très présente et qui structure à merveille les morceaux, sans suivre constamment les guitares. Ce Gravity Hits est donc au final une excellente surprise, mélange presque parfait entre mélodies splendides et riffs destructeurs, et se place sans doute dans le haut de mon classement des albums Thrash de l'année 2012 ! Groupe à suivre donc et qui mériterait vraiment de jouir d'une plus grande notoriété.
| Høsty 26 Décembre 2012 - 1466 lectures |
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citer | Le clip de "Tunnel Vision" est disponible sur Youteub. |
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26/12/2012 12:29