Mind Asylum - Eodharius
Chronique
Mind Asylum Eodharius
MIND ASYLUM, deuxième album ! Eh oui, déjà 4 ans ont passé depuis L’Asile de l’Esprit et comme disait papy : « ça ne s’arrangera pas avec le temps, bien au contraire ! ». Par contre la musique du groupe s’est arrangée avec le temps, elle, tout en restant dans une continuité évidente. Le multi-instrumentiste confirmé, Errance, garde un concept similaire et apporte les petits ajustements similaires. Et s’il continue de s’occuper de la batterie, des guitares et des vocaux, il pense aussi à bien s’entourer, confiant cette fois-ci la basse à Nesh, connu pour son travail chez NYDVIND, l’écriture des paroles à Winter, la bassiste d’APOPTOSIS et PENDULUM et le violon à Cendre, demoiselle connue sous le nom de Ahès chez BRAN BARR.
Je cite le violon en dernier parce qu’il est le moins présent des instruments sur l’album, mais pourtant c’est lui qui en est la réelle star, et ce encore plus que sur le premier album sur lequel il donnait l’impression d’être un simple « invité ». Désormais c’est lui qui éblouit les compositions, apparaissant plus fréquemment, plus tôt sur chaque titre et surtout avec beaucoup plus d’efficacité et de saveur. Attention, il n’est pas omniprésent et ne transforme aucunement la musique en folk ou pagan ! Le groupe est la plupart du temps couillu avec un black cru et direct sur lequel lequel les guitares glissent des riffs plus mélodiques qu’avant. Et puis le violon apparaît obligatoirement à un moment ou un autre, tels les vocaux féminins étaient employés chez les vieux groupes de sympho genre CRADLE OF FILTH, qui ne les ont jamais mis au premier plan contrairement aux formations style WITHIN TEMPTATION. C’est de la même façon que le violon apporte de la légèreté mais avec un goût plus noble. Il permet aussi un équilibre entre force et faiblesse, rage et douceur, bestialité et beauté.
Il est évidemment l’élément central, et même crucial de MIND ASYLUM et tout est organisé autour de lui, voire même pour lui ! C’est lui qui guide les morceaux, soit en accompagnant les autres instruments et apportant alors une dimension supérieure aux compositions, soit comme sur « Conscience Déchirée » en se lançant dans un magnifique solo et imposant alros de la tension, de la mélancolie et un bel aspect dramatique. Que ce soit l’une ou l’autre des utilisation, le son de l’instrument rayonne et enchante. Mais voilà, on peut dire que « trop de violon tue le violon » et qu’au début on a l’impression que l’efficacité repose trop sur lui. Il se fait trop présent et au lieu de savourer les couplets qui sont pourtant bien meilleurs que sur le premier album car plus mélodiques, on attend qu’il apparaisse. On écoute en se demandant quand il va arriver... Cette impression s’efface heureusement au fil des écoutes puisqu’on sait alors à quoi s’attendre et alors on peut savourer à leur juste valeur ces 5 morceaux à la durée moyenne de 8 minutes.
Il est donc normal de se focaliser au début sur le violon puisqu’il est trop systématique mais il faut persister et attendre de bien le digérer. Plus on écoute l’album et plus on l’aime, plus on parvient à rentrer dans ces ambiances qui navigent entre terreur, espoir, abandon, et rage. Par contre j’ai toujours du mal avec ces vocaux trop peu expressifs. Ils ont beau sortir des tripes, ils ne varient pas assez et du coup ils deviennent prévisibles et semblent plus réciter une leçon (la plupart du temps inaudible en plus...) que de tenter de nous entrainer dans les abysses... Si ce point pouvait être amélioré, MIND ASYLUM dépasserait encore un autre cap.
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