Fra Hedensk Tid - 回帰への祈り
Chronique
Fra Hedensk Tid 回帰への祈り
(Kaiki he no Inori)
Si je me procure tous les albums de black asiatiques et en particulier ceux qui viennent du Japon, c’est plus par curiosité et envie de connaître la scène de cette partie du monde où je vis que pour sa qualité. Car effectivement même s’il y a quelques très bons groupes, le niveau général est encore assez bas. En fait c’est aussi que ce style n’a pas vraiment percé et qu’il y a encore peu de formations qui paviennent à sortir un album. La plupart n’arrive pas à se faire connaître hors de ses frontières parce que rares sont les labels comme Zero Dimensional Records qui signent à tout va des petits groupes underground nippons. Du coup, c’est encore chez lui que se retrouve FRA HEDENSK TID aux côtés de ses compatriotes de FATAL DESOLATION, FENRISULF, AMPULHETA ou YVONXHE. « FRA HEDENSK TID »... un nom qui rappelle peut-être quelque chose aux plus pointus des amateurs du trve black japonais vu que ce groupe a déjà sorti un album en 2009 et participé au split Oriental Abyss de 2010. Cependant le nom n’était pas exactement le même. Il s’agissait de « SVAR FRA HEDENSK ». L’ancien nom signifiait en norvégien « Réponse de païen », le nouveau « Depuis les temps païens ». Un changement vraiment minime mais Kawana, unique membre à l’époque, devait avoir ses raisons...
D’ailleurs le one mans band est désormais un duo puisque le hurleur de BLASPHEMOUS LEGION et FENRISULF se retrouve au micro. Ces deux-là évoluaient déjà dans des genres très similaires et leur collaboration n’a rien d’étonnant. Ils aiment tous les deux le trve black sale et crasseux et ont eux aussi subi une forte influence des Légions Noires. C’est tout de même impressionnant le nombre de formations de l’archipel qui leur vouent un culte... Ce sont les nouveaux Edith Piaf et France Gall !!! Par contre, il ne faut pas se faire d’illusion, FRA HEDENSK TID ne marquera pas la scène au même niveau que ses influences. On admettra qu’il joue avec sincérité et intégrité, mais l’on aura du mal à se passionner à long terme pour ses méfaits. Ce duo déboule à grands coups de lattes dans la cour de récré des disciples du black metal pur et dur mais il se fond tout de suite dans la masse. Ils n’ont rien de plus, rien de moins qu’un autre groupe du style. Leur existence est tout bonnement un bienfait régional dans le sens qu’il permet aux quelques amateurs de black de la région de Shizuoka d’avoir leur groupe du coin.
J’ai peut-être du mal à imaginer que certains leur trouvent plus de qualités qu’à n’importe quelle autre formation, mais je conçois qu’on trouve un petit charme dans ces 11 titres suffisamment concis et directs pour ne pas dépasser les 35 minutes. Ce sera à condition de considérer que le black se doit d’être le plus pur possible comme c’est le cas ici : aucun artifice mais juste de la haine en boucle. Personnellement, cette galette m’a vite lassé au point d’avoir toujours l’envie de zapper après 4 titres...
Pour les curieux qui se demandent ce que signifient les titres qui sont tous en japonais, voici une traduction :
1. La réponse des païens
2. Dignité
3. Le tombeau des dieux
4. Les morts
5. Depuis l’abîme de chagrin de cette obscurité
6. Prières pour la régression
7. La mémoire ensanglantée
8. Répression
9. Le retour à la terre ferme
10. Le cycle de la mort et de la renaissance
11. La fin
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