Darkened Nocturn Slaughtercult - Necrovision
Chronique
Darkened Nocturn Slaughtercult Necrovision
5ème album des Allemands et enfin je crie « OUI ». La bande, qui a la particularité d’être (em)menée par une femme, m’avait pourtant déjà convaincu par le passé mais pas à ce point ! Là, c’est une confirmation sans fioriture d’autant plus surprenante qu’elle vient après un Saldorian Spell qui ne m'avait plu qu'à moitié à cause de certains titres trop directs avec des relents thrash que je n’aime pas voir mêler au black.
Beaucoup de choses ont évolué en 4 ans, et cela se manifeste d’abord par la présence d’une introduction très ambiant. Avant le groupe ne s’embarrassait pas de tels enrobages. Même si ce n’est pas indispensable, le décor est en tout cas bien planté et l’on est parfaitement projeté dans un lieu lugubre. Puis on retrouve notre DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT habituel, celui qui ne fait surtout pas dans la dentelle et sait boucler des titres en moins de 5 minutes. Mais malgré cette continuité logique dans l’abattage, le son et la manière de suer du black metal se sont rapprochés de la façon de faire des vieux LORD BELIAL. Ce n’est peut-être pas continu mais le martellement de la batterie, la façon de poser les vocaux et quelques mélodies plus discrètes à la guitare y font références à plusieurs moments et principalement sur « Fundaments of Seminal Knowledge » et « Omnis Immundus Spiritus » ! Impossible de ne pas se retrouver hapé par la nostalgie des années 90.
On remarque par contre une réelle application pour éviter la routine ou le bourrinage assommant et c’est ainsi que certains morceaux font soit appel à des samples, de légers choeurs, des refrains ou carrément des vocaux clairs (pas aigus, clairs !). Le titre qui clôt l’album est celui qui en rajoute le plus et cela le rend bougrement, sataniquement, démoniaquement plaisant. Alors que les autres morceaux se contentent de dépoter, lui il décape en plus. C’est le plus long d’ailleurs, avec plus de 7 minutes puisqu’il se permet de prendre son temps et de poser un break acoustique délicieux, qui est suivi d’une reprise des hostilités, dans le genre « quand y’en a plus y’en a encore ». Très bon final !
Cet album est sans aucun doute un incontournable du trve black en 2013. Le groupe s’est véritablement surpassé, gardant les bons éléments tels que la hargne et les excellents hurlements - bravo à celui qui aura deviné que c’est une femme au micro tant elle n’a rien à envier aux hommes - et en ajoutant de petits artifices qui font la différence !
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