Darkened Nocturn Slaughtercult - Mardom
Chronique
Darkened Nocturn Slaughtercult Mardom
Non, 6 ans ne sont pas passés entre ce nouvel album,
Mardom, et son prédécesseur,
Necrovision. Certains vont essayer de dire le contraire et affirmeront que l’un date de 2019, et l’autre de 2013. Ces gens sont faibles, ils sont attachés à une temporalité qui n’existe pas. Pas pour
DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT en tout cas. La musique de cette horde des Enfers ne peut pas se dater. C’est une flamme éternelle. La progression, l’évolution, la maturité ou tout ce genre de conneries n’ont aucun sens ici.
Le premier titre le prouve d’ailleurs. Une introduction avec les sons d’une horloge déréglée. Ses aiguilles suivent un rythme différent de celui des hommes et elle ouvre les Portes des pénétrons dans les Ténèbres, dans le couloir qui mène aux Enfers. Et nous y arrivons dès la deuxième piste, « Mardom - Echo Zmory ». Tout de suite une chaleur insupportable emplit l’air. Le rouge des flammes éternelles de Satan aveugle le pauvre auditeur. C’est indéniable, les Allemands possèdent encore la clé du monde de Notre Maître. Quelles ambiances ! Voilà à quoi ressemble du black metal noir. C’est démoniaque, occulte mais aussi énergique et envolé.
Toujours emmené par l’une des plus impressionnantes frontwomen du BM,
DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT est aussi habité que les anciens
DARKTHRONE ou
IMMORTAL. Et là où se fait la différence entre eux et les autres formations qui sont inspirées par les modèles norvégiens, c’est qu’on n’a aucunement l’impression d’écouter une copie, ou un « sous groupe culte ». Je les adore aussi ces groupes qui parviennent à recréer des ambiances années 90, mais avec DNS, j’oublie carrément de faire des comparaisons. Comme si les autres étaient encore dans leur laboratoire en train de recréer la flamme noire du BM tandis qu’eux sont en train de courir avec leur torche sombre en l’air.
On ne réclame même pas d’originalité, on ne critique même pas le manque d’évolution, car on se laisse emporter par les hymnes dévastateurs. Par la batterie qui fait des glouglous (« T.O.W.D.A.T.H.A.B.T.E. »). Par les mélodies électriques qui viennent enfoncer les clous du Christ (« Imperishable Soulless Gown »). Par les chœurs masculins qui font frissonner (« The Boundless Beast »). Sur cet album, même l’incrustation de piano qui vient clore la messe est maléfique. Tout est maléfiquement réussi. Ou presque, car une piste me fait malheureusement moins d’effet : « Exaudi Domine » et son refrain sur lequel mes oreilles entendent un appel aux « Shadoks, Shadoks »…
Voilà, c’est plié.
DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT confirme encore une fois son talent naturel pour imposer l’Enfer dans nos esgourdes.
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