Halphas - The Infernal Path into Oblivion
Chronique
Halphas The Infernal Path into Oblivion
Allez, une dernière chronique pour 2019. Enfin... une dernière chronique que j’écris en 2019, parce que des albums de 2019, il m’en rest encore quelques-uns sur le feu, et j’en parlerai encore quelques semaines en 2020.
Et pour bien clore l’année, j’ai choisi un jeune groupe qui a un dynamisme et un entrain d’exception : HALPHAS. Les Allemands ont sorti leur deuxième album le 13 décembre, et ils nous permettent de bien terminer l’année, tout comme ARKONA qui vient lui aussi d’offrir un album de qualité. HALPHAS est constitué de 5 membres, dont deux qui s’entendent comme larrons en foire : Tempestas (alias Skullsplitter dans ses autres groupes) et Forcas. Ils ont tous les deux intégré les doomeux de ANGEL OF DAMNATION en 2013, et font aussi partie des autres doomeux de CROSS VAULT. Ils en sont membres depuis 2013 pour Skullsplitter, 2016 pour Forcas. Chez HALPHAS ils sont respectivement batteur et bassiste, et se sont entourés d’un guitariste expérimenté en la qualité de Thurstant (ex EVERFEST) et d’un autre plus novice : Avnas. Enfin, le chanteur est Legatus, gros bonhonmme qui a joué pour des formations obscures, restées dans l’ombre dans l’underground, ou qui n’ont pas dépassé les 100 vues sur Youtube, comme ARAK-DUHL. Allez, bonus :
Eh bah dis-donc, il est passé à un autre niveau avec HALPHAS. HALPHAS, c’est la grosse machine, celle qui déchire, qui riffe, qui maîtrise, qui assomme. Celle qui descend de DISSECTION, mais tout en ayant digéré la scène finlandaise et australienne et en épiçant avec de la hargne façon DARK FUNERAL. Et HALPHAS, ce n’est pas par hasard que ça rime avec « tabasse », « ta race ! » ! Avec « connasse » et « bonasse » aussi, mais là, c’est vraiment juste du hasard... Parce que ces enfoirés tabassent ta race. Et ils te la mettent avec les formes, avec une introduction remarquable parce que bien amenée. Ça commence doucement, avec une sorte de clavier lointain, et il ne réapparaîtra pas dans les compositions. Pendant deux minutes, il te donne l’impression que tu vas passer un petit voyage sympa en calèche dans les forêts paisibles de Bavière, et bim. Les guitares sont lancées, le batteur est lancé, la basse est lancée. C’est une explosion de sons sur lesquels crachent des vocaux possédés sans pitié.
Et comme ça, pendant les 6 minutes qui restent, tu es soulevé. Tu ne peux pas descendre, parce que la tornade n’a pas de répit ! Et c’est comme ça sur les autres pistes aussi. C’est presque éreintant ! Excellent, mais éreintant. Et, peut-être plus problématique, presque lassant. C’est que les compositions commencent à se répéter au bout de la 4ème piste. On a alors ce double sentiment de plaisir et de frustration. Heureusement, il y a quelques passages acoustiques, entre certaines pistes, qui permettent de souffler quelques secondes. On en a une sur l’introduction de « Temple of Oak », et à la fin de « Grave in the Sands ». Et surtout il y a « The Narrow Descent », qui est un morceau entier, de 3 minutes, acoustiques et reposant. Mais le mettre en 6ème position alors qu’il n’y a que 7 pistes est un petit mystère. Peut-être parce que le dernier morceau baisse un peu le pied et pour l’isoler ainsi du reste ? Enfin, même si cela avait été prévisible, le poser à la moitié n’aurait pas fait de mal !
Je ne connaissais pas HALPHAS, mais il m’a bien botté le cul. Du black metal assez Classique, bien déchainé, enragé, possédé !
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