Allez, une chronique pour me faire plaisir à moi, et presque rien qu’à moi parce qu’en plus d’être un groupe japonais,
KOKUKYOU n’a daigné imprimer que 66 copies de sa première démo, au format CD-R et en autoproduction ! Et je l’ai, là chez moi, devant moi. Nananère ! En tant que collectionneur de black japonais, il fallait que je l’aie de toute façon. Et en tant que casse-couille prétentieux, il fallait que je fanfaronne en en faisant une chronique.
Bon, il me faut réserve garder tout de même, car cette sortie 6 titres ne risque pas de devenir aussi culte que celle d’
ENDLESS DISMAL MOAN sortie en 2004. Que j’ai aussi d’ailleurs, et pas toi ! Ahahaahah ! Re-nananère ! Mais peut-être qu’elle atteindra le niveau du premier EP de
YVONXHE, celui qui faisait uniquement 7 minutes avec 4 titres. A ton avis, je l’ai ? Eh bah ouais je l’ai !!! Et là, je ne te ressors pas mon « nananère » qui pourrait te faire fuir, mais le visuel qui était vraiment plaisant !
ENDLESS DISMAL MOAN,
YVONXHE... Non, ce ne sont pas vraiment des références prises au hasard, ni seulement pour leur nationalité.
KOKUKYOU fait lui aussi dans un black metal rageur, intolérant et désordonnée d’apparence. Et il partage même le goût des deuxièmes pour des durées courtes. 17 minutes à peine, et encore, c’est grâce à une conclusion de 4 minutes pourtant composée uniquement de voix et percussion tribales. Pour ce Nippon, un titre ne semble pas devoir dépasser les 2:30. Il fait juste un effort surhumain sur la deuxième piste pour arriver à 3:25.
Mais au fait, où ai-je la tête ? J’allais oublier d’expliquer de qui il s’agit. C’est Kenzaburou Kojima ! Souviens-toi, fais appel à ta mémoire. Je t’en ai parlé à deux reprises ici. D’abord quand j’avais chroniqué
Koozar / Bangi Vanz Abdul de son nouveau groupe
KOOZAR. L’ancien, c’était
GORUGOTH, actif dès la première moitié des années 90 ! Et ensuite il avait même eu la parole pour une interview dans le cadre de mon dossier « Black Japonais ». Il disait avec lucidité qu’il aimait les groupes underground, chaotiques et qu’il ne pourrait jamais s’écarter de cette mouvance.
Et bien ce n’est pas avec
KOOZAR qu’il revient, mais avec encore un nouveau visage et donc ce
KOKUKYOU, un nom composé de deux parties : KOKU pour « la noirceur » et KYOU pour « la folie ». Une folie sombre, noire et inquiétante qui correspond bien à ce qu’il nous délivre à nouveau. Il aplatit fort, il aplatit bien. Sa musique matraque de manière continue et le chaos qu’il apprécie tant se déverse à toute vitesse. Les mélodies sont en retrait, mais bie présentes, se dévoilant au fil des écoutes. Elles ne forment pas le noyau principal des compositions mais juste un bon arrière goût. Le propos est la destruction, et le propos est efficace. On regrette tout de même que la durée ne se justifie pas toujours. Certaines pistes donnent même l’impression d’être écourtées, stoppées en plein développement. Il y avait véritablement moyen de faire un mini album plus touffu, et du coup plus réussi.
Il faut espérer que cette démo ait pris cette forme pour remplir véritablement ses fonctions de demo, c’est à dire taper dans l’oreille des personnes visées qui pourraient avoir envie de signer
KOKUKYOU. Qui nous peaufinerait alors ces titres pour les allonger d’une minute au moins et nous écrabouiller alors complètement la face dans ses ténèbres maléfiques.
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