Lustravi - Cult of the Blackened Veil
Chronique
Lustravi Cult of the Blackened Veil
LUSTRAVI est un groupe de jeunes qui aiment la musique de vieux. Ils jouent du trve black des débuts alors qu’ils sont nés après ces débuts ou aux alentours. Dans les années 90 quoi. C’est un peu comme si Atomicschnitzel, Sagamore ou Neurocatharsis (pour ne pas parler de FleshOvSatan pour une fois...) nous disait que sa comédie française préférée est Trois hommes et un couffin. Pourquoi pas, mais ça surprend tout de même. Trois hommes et un couffin... Tiens on pourrait presque appliquer ce titre au groupe du jour, composé de trois hommes et d’un coup (sans) fin. Trois hommes (deux guitaristes et un batteur) et une femme chargée des vocaux et de la basse. Sauf que là, si les trois gaillards s’occupent de la demoiselle, ils la lustrent à vie !
Pfiou, on enchaine rapidement après cette blague poussive sur le nom du groupe pour revenir au vif du sujet. LUSTRAVI est un groupe américain qui a décidé que tout ce qui avait été fait dans le black depuis 20 ans était à jeter. L’évolution n’en était pas une, et il n’existe pour eux que le black des débuts. C’est au point qu’on s’imagine même qu’ils n’ont jamais entendu parler de sympho, de dépressif, de post ou de folk. Non, c'est du black de base avec les guitares, la basse et la batterie qui font le gros du travail. Et par dessus une voix, venue des entrailles de la Terre, du plus profond des Enfers même, qui s’abat sur nos têtes enflammées. Et oui, on a dit que c’était une femme au micro. Sa voix est aussi féminine que celle de Cadaveria lorsqu’elle officiait chez OPERA IX. Bref, vous allez la prendre pour un homme. Elle ne reprend une voix "féminine" que pour lancer des cris de jouissance à la fin d'un titre !
OPERA IX est d’ailleurs une bonne référence pour expliquer ce qu’on trouve sur ces 11 morceaux. On ressent vivre The Call of the Woods et c’est loin d'être une critique... pour ceux qui regrettent le passé ou auraient aimé que la scène reste figée. On est donc plongé dans des ambiances de grotte humide, de marécages perdus, de culte satanique par des individus en peau de bête. Rien de très "sympa" quoi. Regardez la pochette et vous aurez une idée. Amateurisme apparent, simplicité volontaire, aucune crainte du ridicule. Black metal cru, froid et totalement insensible, d'accord, mais également saupoudré de riffs death metal. On devine du respect pour GRAND BELIAL’S KEY, bien que le résultat ne soit pas comparable.
Ce premier album tabasse, et cet aspect rattrape bien son manque total d'originalité. Il contient aussi de rares passages calmes et accalmies. Ce sont soit des pistes entières : intro / intermède / outro avec des chants occultes (« In Nomine Cultus », « Et Plebs Tua Laebitur In Te », « Terminus Est Aetas ») et une piste à la guitare acoustique (« Dreams Haunt my Sleep »), soit des bribes de morceaux, comme le final de « Sabrina » joué au piano, dans un esprit qui m’a rappelé LORD BELIAL.
Cult of the Blackened Veil sent bon la vieille scène. Il arrive bien trop tard pour s’imposer et ne risque pas de relancer une mode, mais il offre une petite bouffée d’« air putride ».
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