Vargsang - In the Mist of Night
Chronique
Vargsang In the Mist of Night
Quand un groupe qu’on aime splitte, on met du temps à faire son deuil. Et même si on y parvient, on continue à rêver d’une reformation et l’on se demande fréquemment à quoi il aurait ressemblé s’il avait poursuivi. Parfois la reformation a bel et bien lieu mais la déception a tendance à être au rendez-vous. On se souvient de LUNAR AURORA. On se souvient de LIMBONIC ART. On se souvient de beaucoup d’autres.
VARGSANG, nom de groupe mais aussi nom du multi-instrumentiste qui se cache derrière, n’a certes pas la notoriété des groupes que je viens de citer, mais il avait fait beaucoup de malheureux en 2008 en annonçant se retirer du black après 3 albums convaincants. L’homme avait réussi à secouer le monde du black underground tout autant que son illustre ancienne formation, GRAVEN. Et voilà que six ans après la triste décision, le velu Vargsang est revenu par surprise fin 2014, avec un album de dix titres inédits. Mais ce retour n’est pas une lubie ou une subite envie de refaire de la musique. En fait le bougre n’avait pas réussi à décrocher et il continuait de composer dans l’ombre, et ce dès 2008. Ce quatrième album contient ainsi des morceaux composés entre 2008 et 2014 parmi lesquels certains tirés de démos à l’origine destinées à un projet parallèle.
L’homme ne précise pas quels titres ont été composés pour VARGSANG et lesquels l’ont été pour son autre projet, mais en écoutant le résultat, on a effectivement l’impression que deux genres de morceaux sont présents. Tous sont bien entendu du trve black fidèle aux années 90, mais certains appuient plus fortement sur les mélodies, sur les riffs envolés et sur les nappes de clavier.
Ce sont par contre les plus crus, les plus sales, les plus « trve de base » qui ouvrent l’album. Quatre morceaux du genre se succèdent, laissant croire que VARGSANG n’est plus que haine. « The Roots of Hate », « Praise the Dead », « In the Mist of Night » et « the Cosmic Gate » font le ménage et plantent directement le décor. Les ténêbres s’imposent, les sorties sont obstruées, plus aucune lumière ne perce. DARKTHRONE vient constamment à l’esprit. Ces titres sont bons pour satisfaire le petit bonhomme agressif caché en nous, mais ils ne donnent pas l’impression d’être devant une formation exceptionnelle. Ils manquent de subtilités pour être plus marquants.
Celles-ci arrivent avec la 5ème piste, « Lifeless Eternal », ainsi que sur les suivantes. On a l’impression qu’un autre groupe vient de prendre le relais tant l’approche est différente. Les mélodies, plus mises en avant, s’y font plus claires, plus nostalgiques, plus bondissantes. Les claviers sont très légers et emplis d’émotions qui viennent équilibrer avec justesse les vocaux toujours très graves et très durs. Des chœurs en retrait font leur apparition. Avec ces morceaux, on a plus envie de faire des comparaisons avec JUDAS ISCARIOT (« There is No Heaven ») ou même les premières sorties de DIMMU BORGIR, lorsqu’elles savaient faire mouche avec une mélodie simple (« Captured in the Dark », « Chains of Life »). VARGSANG devient inspiré, habité, et surtout démoniaquement irrésistible.
Au final, il y a beaucoup de plaisir sur ces 40 minutes de jeu, mais il se peut que certains apprécient plutôt l’un des deux visages de VARGSANG, rejetant l’autre. Personnellement j’ai une grosse préférence pour les morceaux plus mélodiques, il se peut que vous pensiez le contraire...
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