Sargeist - Feeding the Crawling Shadows
Chronique
Sargeist Feeding the Crawling Shadows
Et voici le 4ème album pour
SARGEIST. « Seulement ? », peut-on être tenté de dire tant cette formation finlandaise nous semble familière. On oublie effectivement qu’elle n’a sorti son premier album qu’en 2003. La raison est simple, sa musique est atemporelle, sans aucune influence de son époque. Le black y est pur, froid et direct. Et la seule « évolution » qui ait été détectée jusqu’à maintenant venait de la production bien plus claire sur le dernier opus en date,
Let The Devil In (2010).
Eh bien bonne nouvelle pour ceux à qui cela avait déplu. Les quatre hommes effectuent un retour en arrière avec les 48 minutes de ce nouvel album et le son redevient raw, caverneux et crasseux. Cela permet de retrouver la personnalité de
SARGEIST et de le différencier des autres groupes de la fine équipe vu que trois d’entre eux officient également chez
BEHEXEN et deux chez
HORNA. Ainsi, alors que
BEHEXEN écrase, qu’
HORNA se permet toutes les libertés même celles des mélodies mises en avant,
SARGEIST redevient le serpent tapi dans l’ombre, à la peau gelée et au venin brûlant. Un hommage aux Ténèbres.
Cette production bien plus lo-fi que sur
Let The Devil In rend l’ambiance des 10 titres de
Feeding the Crawling Shadows à la fois poisseuse et angoissante. Ce ne sont plus les adeptes de Satan qui s’expriment, mais le Maître lui-même. Il crache la haine et la destruction à travers des compositions au rythme soutenu sans temps morts (les morceaux avoisinent tous les 5 minutes, durée idéale) et aux vocaux totalement possédés. Ils jouent sur deux timbres différents, des vocaux black classiques et une autre voix grognée, démoniaque. La première impression est très sombre, mais en y regardant bien, il y a de nombreuses lucarnes qui laissent passer des rais de lumière.
Ces lucarnes, ce sont les mélodies, élément qui a toujours eu sa place chez ces Finlandais. Mais elles sont légèrement cachées derrière la batterie inlassable, les vocaux démoniaques et le son lo-fi. Certaines se remarquent à la première écoute, comme sur l'imparable « Return of the Rats », mais la plupart ne se dévoilent qu'au bout de quelques écoutes. Les soli et autres envolées de riffs créent une intensité de lumière variable selon chaque piste, mais elle n’est jamais aveuglante.
Ainsi
SARGEIST est redevenu un groupe qui ne rigole pas et emporte tout sur son passage. Moribund Records doit avoir un peu les boules d'avoir laissé partir le poulain dont elle s'occupait depuis ses débuts et de se retrouver avec une équipe de losers... Cet album est une réussite qui devra obligatoirement se retrouver dans la collection des fans de trve black mélodique.
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