Nakkiga - Amerasu
Chronique
Nakkiga Amerasu
C’est une évidence, mais les plus belles surprises, ce sont celles que l’on n’attendait pas ! Bah oui, sinon, ce n’est pas une surprise, on est d’accord. Et s’il y a un groupe qui est parvenu à me prendre bien en traître, bien alors que je ne m’y attendais pas, c’est NAKKIGA. Pourtant j’aurais peut-être dû me méfier car il est espagnol, et mine de rien j’ai eu des bonnes surprises de nos voisins récemment entre PRIMIGENIUM, NUMEN et ELFFOR. Mais non, j’ai mis innocemment le deuxième album de ce trio actif depuis 10 ans dans la platine et je me suis pris une bonne mandale. Et le pire c’est qu’à chaque écoute je me mange ses petites sœurs !
Il faut dire que NAKKIGA est parvenu à mêler la plupart ingrédients qui font mouche à coups sûr chez moi : la violence bien équilibrée à la mélancolie, les vocaux variés mais sans taper le clair, des riffs entrainants qui viennent vous botter le cul. Un peu ce qu’on retrouve dans la scène finlandaise en gros, mais aussi beaucoup dans la toulousaine. Mais si je devais décrire NAKKIGA avec des références, je dirais qu’il est très proche de CELESTIA , voire ANGANTYR , pour les envolées de guitares ainsi que pour les breaks majestueux parfaitement intégrés au rythme souvent emballé. J’ajouterais que les vieux GORGOROTH ne sont pas loin quand la machine s’emballe et que l'on retrouve d'ailleurs le goût pour le riff tueur ! Je poursuivrais enfin en parlant de SILENCER pour le côté dépressif. Mais un dépressif qui a sombré dans la folie, pas celui qui se demande en pleurnichant où est sa maman. La ressemblance se retrouve également dans quelques parties vocales, très criardes, très adaptées aux ambiances.
Ce qui est incroyablement réussi avec cet album, c’est la facilité dont fait preuve NAKKIGA pour passer d’un sentiment à l’autre, d’une référence à l’autre, d’un passage entrainant à un autre contemplatif. Il ne le fait pas constamment ou à foison, mais exactement ce qu’il faut dans un titre pour éviter qu’il devienne ennuyeux. Il sait alors placer l’élement idéal pour relancer la machine quitte à ensuite revenir au rythme précédent. Quelques surprises apparissent aussi comme par exemple des samples d’animaux ou des vocaux déclamés. L’auditeur est à coup sûr transporté, exactement comme le groupe le désirait, inspiré apparemment par les romans de fantasy de Tad Williams. Je ne les ai pas lus donc je ne m’avancerai pas à faire des comparaisons mais alors que j’avais des préjugés sur ceux-ci, que j’imaginais assez simplistes et plutôt destinés à un jeune public, NAKKIGA est parvenu avec sa musique à me donner envie de revenir sur mes préjugés et commencer à lire Le Trône du dragon...
Cet album sait riffer puis émouvoir, gueuler puis chuchoter et tout cela sans jamais lasser ou devenir prévisible. Ces 5 titres me font un effet dingue, et j'espère bien que je ne serai pas le seul !
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