Asagraum - Dawn of Infinite Fire
Chronique
Asagraum Dawn of Infinite Fire
Il n’est pas encore né, notre antimessie du black metal, notre démon infernal, notre prince des Ténèbres. On a eu des personnages gratinés, mais on peut faire mieux. Et pour faire mieux, la prophétie veut que l’enfant naisse suite à une orgie maléfique entre fervants adorateurs de notre musique sombre. Il va falloir commencer le travail, et pour ce faire il faudrait organiser une belle réunion sadique entre les membres de 1349, SARGEIST côté hommes, et ASAGRAUM côté femmes. Il y a certes un déséquilibre entre l’effectif de chaque sexe, mais ça devrait faire l’affaire. Deux femmes. Oui, comme sur l’album précédent de 2017, mais pas les mêmes. La Canadienne immigrée en Norvège et Suède Trish Kolsvart a quitté le groupe et c’est à sa place la Hollandaise Amber de Buijzer qui s’occupe de la batterie. Elle avait déjà joué pour un groupe 100% féminin, mais orienté death metal : SISTERS OF SUFFOCATION. Ce changement prouve en tout cas que la véritable tête de la formation, c’est Obscura, elle aussi hollandaise, autrefois investie dans INFESTIS. Chanteuse, bassiste, guitariste, compositrice, démone en chef.
Et si c’est 1349 et SARGEIST que j’ai proposé pour leur tenir compagnie, c’est parce que la musique d’ASAGRAUM en a bien quelques saveurs. Leur black metal est froid, intense, implacable. Et mélodique. Mais le mélodique noir et sombre à la finlandaise. Celui qui nourrit les formations de Shatraug et beaucoup de ses compatriotes finlandais. Ce deuxième album vient ainsi enfoncer le clou. 9 pistes composent ce Dawn of Infinite Fire. Intègres et sincères, les compositions montrent qu’ASAGRAUM maîtrise parfaitement son sujet. Tout sent Satan. Aussi bien les nombreuses parties agressives que les passages plus sinueux. Ainsi, l’envie de préparer une bougie et de s’agenouiller pour entamer des incantations diaboliques ne nous quittent pas durant 46 minutes.
Cela peut suffire pour ceux qui ont la foi. La lassitude peut pointer chez d’autres. Pas parce que l’album est raté, mauvais ou ennuyeux, mais parce qu’il ne leur sera pas évident de se l’enfiler d’une traite. Il y a des passages qui ressortent, mais la linéarité peut rebuter. Heureusement que des petits éclairs de génie arrivent dans les riffs (« Abomination’s Altar ») ou dans quelques vocaux (« Waar ik ben komt de dood »).
C’est de plus une bonne prolongation de l’album précédent, véritablement dans la même veine. Il est conseillé de plonger dedans, sans en attendre non plus une pépite du genre. Talentueux, mais pas génial.
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