Aegrus - Devotion for the Devil
Chronique
Aegrus Devotion for the Devil
Après des années dans l’ombre, dans l’obscurité, que dis-je… dans les égouts des enfers, arrive enfin le premier album des Finlandais d’AEGRUS. « Finlandais », un mot qui fait briller les yeux de certains, qui se remémorent toutes ces formations de « trve mélodique » qui leur auront transpercé le cœur à tant et tant de reprises. Et en sortant un petit mouchoir ils essuieront le rebord de leurs narines dans un « Aaaaah, BAPTISM, SARGEIST, SATANIC WARMASTER… ». Eh bien bientôt ils auront un râle supplémentaire : « Aaaaaah, AEGRUS » !
AEGRUS qui a effectivement mis 10 ans à proposer un premier album, même si quelques démos et une compilation étaient sortis. AEGRUS qui est l’œuvre de deux âmes perdues dévouées aux ambiances les plus sombres du black. AEGRUS qui sort son premier méfait chez Drakkar, preuve de l’intérêt à lui porter. AEGRUS qui... Je suis lourd avec mes « AEGRUS qui... », oui, mais ça c’est parce que je suis emballé, quand on est emballé on a tendance à en faire des tonnes. Mais AEGRUS a vraiment beaucoup de mérites, et tous ceux qui aiment la scène finlandaise, mais aussi des VARGSANG ou ARMAGGEDON se doivent de réparer leur faute s’ils sont passés au travers.
L’album ne commence pourtant pas de la meilleure des façons et j’ai même eu un sérieux doute à la première écoute de ce « Worship of the Serpent ». Ce titre s’ouvre par un black très cru, sur lequel des influences thrash sont mises en avant. Oui, j’ai du mal avec le thrash donc j’ai eu un mouvement de répulsion. J’aime toujours que le black offre un équilibre, même s’il est léger, entre la hargne et quelque chose de plus... poignant. Ce titre ne se préoccupe pas des sentiments. Mais il suffit que « Devotion for the Devil » débute pour que le brouillard trop épais disparaisse. C’est une mélodie plus emballée qui vient nous pêcher et nous remuer dans tous les sens sur près de 7 minutes. On pourrait imaginer que le style ne se prête pas à cette durée mais on ne ressent aucune longueur, le titre évolue, certes lentement, mais sûrement. Les vocaux acérés poignardent les tympans et les riffs présents au premier plan tout du long maintiennent la tension au maximum. On trouve des vocaux superposés vers la cinquième minute, très evil, et un final qui s’emballe encore plus, sur lequel les vocaux disparaissent et laissent les instruments achever ceux qui seraient parvenus à rester debout. Un tube pour les fans de trve mélodique.
Mais les titres qui suivent ne sont pas en reste, certes pas tous au même niveau, mais jamais ratés, toujours avec des mélodies démoniaques imparables, et ces influences thrash, voire punk, qui ressurgissent ici et là. Mention spéciale à « Impaled I.N.R.I. » et ses surprenants et extrêmement efficaces vocaux déclamés qui arrivent en cours de route et reviennent enfoncer le clou sur le final. Très bonnes ambiances aussi pour « Wolves of the Luciferian Light » qui, commencé et fini par des chœurs, nous plonge complètement dans une folie destructrice.
Tout le monde l’aura compris, AEGRUS sort un album qui mérite votre attention. Les sept titres ont de très bons moments de bravoure et de fougue, avec le zeste de sentiments qui lui donne un cachet supplémentaire. Le livret est de plus bien fourni, avec les paroles des chansons, des photos de membres et des illustrations originales qui accompagnent chaque page.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo